Le Patronat de la Presse Togolaise (PPT) a appelé lundi lors d’une conférence de presse à Lomé, à une mobilisation des professionnels des médias de tous les secteurs pour l’abrogation de certaines dispositions du code de la presse.
En 2021, le milieu de la presse a été fortement secoué : retrait de récépissé, suspension de médias, interpellation de journalistes etc…
Selon le PPT, les décisions et sanctions infligées ces derniers mois à certains médias et journalistes « portent entorse au métier de journaliste au Togo et si rien n’est fait, la presse surtout critique envers le gouvernement ne s’en sortira pas ».
Ainsi, le PPT pointe du doigt, l’article 3 alinéas 2 et les articles 5 et 156 du code de la presse, dispositions à abroger.
« L’article 3, par exemple, écarte les réseaux sociaux du code de la presse. Ce qui fait que tout journaliste qui commet un délit de presse sur les réseaux sociaux est pénalisé conformément au code pénal. Ce que nous n’apprécions pas. Aujourd’hui, on ne doit plus emprisonner un journaliste pour des délits de presse », a martelé Isidore Akollor (président du PPT).
« A l’ère du numérique, nous estimons que les blogs et les réseaux sociaux constituent non seulement des outils de communication pour les journalistes, mais aussi des extensions pour les médias traditionnels. Les exclure du champ d’application du code de la presse et de la communication, fera des professionnels des médias togolais, des journalistes de seconde zone », a-t-il souligné.
La PPT demande « l’assainissement » du cadre légal d’exercice de la profession de journaliste au Togo et l’application du code de la presse et non du code pénal à l’endroit des professionnels des médias.
« Nous disons que la presse togolaise est en danger, la liberté de la presse est en danger au Togo. Il va falloir que nous tous, organisations de presse que nous puissions nous mobiliser de façon générale pour faire un plaidoyer, un lobbying pour qu’on puisse éradiquer au niveau de la presse ces dispositions des peines d’emprisonnement qui sont contenues dans le code de la presse », a lancé M. Akollor. FIN
Chrystelle MENSAH