Onze militaires ont été blessés et 29 « terroristes neutralisés » samedi lors d’une attaque contre des unités des forces de défense et de sécurité dans le nord-ouest du Burkina Faso, a annoncé dimanche l’armée.
Samedi, « des positions d’unités militaires et de gendarmerie en (mission de) contrôle de zone dans la localité de Gomboro » dans la région de la boucle du Mouhoun, « ont été la cible d’une attaque menée par des individus armés », indique un communiqué de l’état-major des armées.
« Les combats ont causé des blessures à 11 militaires qui ont été pris en charge. La riposte et la contre-offensive des unités ont permis de neutraliser 29 terroristes et de récupérer un important lot de matériels de combat parmi lesquels de l’armement, des moyens roulants et des moyens de communication », précise le texte.
Souhaitant un « prompt rétablissement » aux blessés, le chef d’état-major des Armées, le général Gilbert Ouédraogo, a « félicité les unités pour ces résultats obtenus » et « les encourage à maintenir les efforts afin de ramener la quiétude dans les zones en proie à la menace terroriste », selon le communiqué.
Le 23 décembre, une embuscade de groupes armés visant des civils et des Volontaires de défense pour la patrie (VDP, supplétifs de l’armée), dans la zone de You (nord) avait fait 41 morts, dont le célèbre Ladji Yoro, considéré comme un leader des VDP.
Cette attaque est la plus meurtrière depuis celle d’Inata (nord), mi-novembre, au cours de laquelle 57 personnes dont 53 gendarmes avaient été tuées, suscitant l’exaspération de la population.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, proches du Mali et du Niger, pays également confrontés aux opérations de groupes jihadistes armés.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées à des mouvements jihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda, ont fait plus de 2.000 morts et contraint plus de 1,4 million de personnes à fuir leurs foyers.
SOURCE : AFP