Le gouvernement, dans la dynamique de ses actions visant à protéger la population contre la propagation de la pandémie de la COVID-19, a débuté, depuis mardi 28 décembre, la campagne pour l’administration de la 3è dose de rappel pour les vaccins à 2 doses et 2è dose pour ceux à 1 dose.
Cette vaccination de rappel concerne toutes les personnes déjà vaccinées ayant eu leur 2è dose d’AstraZeneca, Pfizer, Sinovac ou leur dose de Johnson and Johnson, il y a au moins 2 mois, sur l’ensemble du territoire national. Hier déjà, les membres de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et la Communication (HAAC) et tout son personnel ont rempli ce devoir civique et citoyen, pour leur propre bien et celui de la nation toute entière.
Un tour effectué également dans les Centres Médicaux Sociaux (CMS) de Cacavéli et de Démakpoè, a permis de constater la mobilisation de la population autour des vaccins anti COVID-19 sur le terrain.
Depuis la survenue de la pandémie de la COVID-19, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs actions de lutte contre la propagation de la maladie, dont la vaccination qui constitue à ce jour, le seul moyen efficient et efficace en association avec les mesures barrières. Face à l’apparition des variants et à la forte recrudescence des cas de contamination, les autorités togolaises font toujours de leur mieux pour protéger la population.
Ainsi, il est introduit, depuis mardi sur toute l’étendue du territoire national, une dose de rappel des vaccins contre ce mal du siècle.
Depuis hier, sur l’initiative de M. Pitalounani Télou, président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), les membres de cette institution et son personnel administratif font partie des premières personnes à se faire administrer, la 3è dose de Pfizer et Sinovac et la 2è dose de Johnson and Johnson. Cette action fortement saluée, traduit l’engagement des premiers responsables de l’institution de régulation des médias, à soutenir la stratégie vaccinale du gouvernement et à préserver la santé publique.
Un acte de civisme qui interpelle tous
A l’occasion, M. Komla Mensah Agbéka, membre de la HAAC, s’est dit satisfait d’avoir posé cet acte de civisme qui interpelle tout un chacun pour le bonheur du pays.
« C’est avec grande satisfaction que les membres de la HAAC et son personnel ont pris cette dose de rappel. Pour la HAAC, cette pandémie est une troisième guerre mondiale. Il est donc de notre devoir de préserver notre santé, celle de la population et de la nation. Le gouvernement a fait des sacrifices et d’énormes dépenses, afin de mettre ces vaccins à notre disposition. Il revient aussi à la HAAC de montrer un bon exemple et de faire aussi de son mieux pour garantir la santé en son sein et au plan national. C’est pourquoi, nous avons accepté en premier de nous faire vacciner », a-t-il confié, en invitant le peuple togolais à ne pas céder à la panique des réseaux sociaux, pour se faire administrer les doses de rappel, pour le bien de tous.
Abondant dans le même sens, le secrétaire administratif et financier de la HAAC, M. Piniwè Simwaque, a salué le leadership éclairé du président de l’institution pour cette opération de vaccination qu’il juge très indispensable pour préserver la santé des citoyens à la veille des fêtes de nouvel An.
« Nous saisissons cette opportunité, pour inviter toute la population à remplir ce devoir citoyen et surtout à continuer de respecter les mesures barrières, afin d’en finir avec la chaîne de contamination et soutenir les efforts du pays dans cette lutte commune », a-t-il ajouté.
Ensuite, un tour effectué, respectivement dans les CMS de Cacavéli et de Démakpoè, a permis de constater un faible engouement pour le moment de la population à prendre les doses de rappel de vaccins. Malgré toutes les dispositions prises par les équipes de vaccination, c’est à compte-goutte que certains se rendent pour se faire administrer leur 3e dose de Sinovac ou Pfizer et 2e dose de vaccin Johnson and Johnson. Selon certains, cette mobilisation timide est sans doute due à l’euphorie des fêtes de fin d’année ou encore par manque d’information sur la disponibilité des doses de rappel.
Un engouement croissant pour les doses de rappel
Pour la surveillante générale du CMS de Cacavéli, Mme Ella Tchalla-Tabolo, le premier jour de la campagne de vaccination pour les doses de rappel, c’est-à-dire mardi, le centre a enregistré plus d’une dizaine, le mercredi, le triple et, pour hier, elle espère que l’hôpital va enregistrer un nombre plus grand.
« Depuis mardi, l’engouement n’y est pas. La population semble n’être pas informée sur le rappel des doses de vaccins. On se dit que les gens viendront prendre leur troisième ou 2è doses, puisqu’ils ont déjà reçu les premières doses. L’euphorie des fêtes fait que la population a tendance à oublier cet aspect capital de la vaccination. J’ai la certitude que tout va rentrer dans l’ordre après les réjouissances », a-t-elle rassuré.
Aux dires de Mme Tchalla-Tabolo, il urge que la population prenne conscience de l’importance de l’acte vaccinal, seul moyen sûr de la protéger et de le faire pour les autres en ces moments cruciaux de grande contamination.
De son côté, M. Kodzo Seedinam Klutsè, assistant d’hygiène d’Etat au CMS Cacavéli, a relevé que le manque d’engouement pour la prise de ces nouvelles doses peut être une conséquence des fausses informations véhiculées sur les réseaux sociaux à propos du vaccin.
Selon lui, la population doit se mettre à l’évidence que ce sont des manipulations, sinon les agents de santé et les autorités togolaises ne devraient pas être les premiers à donner l’exemple au risque de leur vie.
« Dans notre centre, nous disposons des vaccins Pfizer, Sinovic, et Johnson and Johnson à l’exception de AstraZeneca en rupture. Le problème ne se pose pas là, car ceux qui ont déjà pris les deux doses de AstraZeneca, peuvent prendre leur 3e dose avec Pfizer ou Sinovac, sans aucune incidence. Depuis mardi, tout le personnel de notre centre accomplit déjà ce devoir, étant donné que la charité bien ordonnée commence par soi », a-t-il laissé entendre, en insistant sur la nécessité d’une campagne de sensibilisation et d’information sur l’existence de nouvelles doses de rappel.
L’action du gouvernement saluée par la population
Si d’un côté, certains hésitent à faire confiance à ces doses de rappel, d’autres par contre, félicitent l’action du gouvernement depuis l’avènement de la pandémie au Togo.
C’est le cas de M. Awouli Komna, venu au CMS de Démakpoè pour se faire inoculer sa troisième dose de vaccin.
Selon lui, « si les autorités de ce pays nous tuent tous, qui vont-elles gouverner ? Je n’ai jamais douté un seul instant de la fiabilité des vaccins que notre pays a payés très cher afin de nous protéger. Moi, j’ai opté pour ma santé, voilà pourquoi, je fais partie des premières personnes à se faire vacciner. En tous cas, l’homme doit mourir de quelque chose. Autant vivre quelques jours de plus que de mourir aujourd’hui de la COVID-19, que l’on peut facilement éviter par le simple acte vaccinal », a relevé M. Komna, en réponse aux discours alarmistes sur le vaccin anti COVID-19.
Mme Zouera Cherifa, candidate aussi à la troisième dose de vaccin, rencontrée sur les lieux, appelle la population à plus de prudence, car le mal est bien vivant dans nos murs.
Pour apaiser les craintes des uns et des autres, l’infirmier d’Etat, Louis Komi Amouzou, faisant partie de l’équipe de vaccination de la HAAC, a déclaré n’avoir reçu aucune plainte des personnes ayant pris leurs doses de rappel depuis le début de la campagne mardi.
Aussi, a-t-il rappelé que les vaccins sont disponibles dans tous les centres de santé du pays et sur certains sites publics érigés pour l’occasion.
Clémentine PANASSA (Togo Presse)