Une rencontre bilan annuelle des activités d’exportation des légumes feuilles s’est déroulée mercredi à Lomé, cadre d’évaluation de différentes activités organisées au cours de l’année.
La rencontre a également permis aux différents acteurs clés, de discuter des différents défis à relever au cours de l’année nouvelle 2022.
Elle a été organisée par le ministère de l’Agriculture de l’Élevage et du développement Rural, avec l’appui technique et financier du Programme pour le Développement Rural et l’Agriculture (ProDRA).
Le Togo exporte des fruits et légumes principalement vers l’Union Européenne. Ces produits sont entre autres des ananas frais (2800 tonnes d’ananas exportées en 2017) et des légumes feuilles frais et quelques autres (1800 tonnes en 2017).
Cependant, le Togo est confronté à de nombreuses interceptions liées à la présence d’organismes nuisibles notamment les mouches blanches, les mouches de fruits, la chenille légionnaire d’automne etc…. dans les colis de fruits et légumes frais, détectés à l’arrivée des produits en Europe.
De plus, on enregistre des notifications pour raison de la non-conformité des certificats phytosanitaires, l’absence de certificats phytosanitaires et des certificats phytosanitaires incomplets ou mal remplis.
A cela s’ajoute la nouvelle réglementation en matière de santé des plantes (règlement (UE) 2016/2031), entrée en vigueur depuis décembre 2019.
Et les acteurs de la filière et les services de l’État doivent se conformer à ce nouveau règlement. Et pour résoudre ces différents problèmes, le Togo – par le biais de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) – a mis en place un plan d’action appuyé par les partenaires techniques et financiers.
Les exportateurs de fruits et légumes – dans la mise en œuvre de ce plan en collaboration avec la GIZ-ProDRA – ont été formés tout au long de cette année sur différentes thématiques, afin de mieux les outiller pour répondre aux exigences de cette nouvelle réglementation.
Ainsi, la rencontre tenue mercredi, a servi de cadre d’évaluation des différentes activités organisées au cours de l’année et a permis aux participants de discuter des différents défis à relever en 2022.
« Nous travaillons essentiellement avec 39 entreprises exportatrices de légumes que ce soit sur le marché de l’Union européenne et que celui des États-Unis. Cette année, les légumes frais ont fait objet de beaucoup d’interceptions, ce qui a entraîné même en début d’année, la suspension temporaire d’exportation des légumes feuilles par la Direction de Protection des Végétaux », a expliqué Dzigbodi Edinam Afatchao (Coordonnatrice de la Filière Légumes ProDRA/GIZ).
Par rapport aux nouvelles exigences de l’Union européenne, il y a eu, depuis le début de l’année, pas mal de notifications et un plan d’action qui a été défini ensemble avec la Direction de la Protection des Végétaux.
« Le Togo exporte des légumes feuilles vers l’Union européenne, mais ces dernières années, nous sommes confrontés à un problème d’interceptions. Ces interceptions sont sanctionnées par des destructions, ce qui occasionnent des pertes énormes pour nos opérateurs économiques. En dehors de cela, la législation phytosanitaire de l’Union Européenne a été révisée et il y a eu des exigences à respecter avant d’exporter. Donc pour pallier ces problèmes, nous avons rédigé un plan d’action axé sur des séances de formations au projet du service technique (DPV) et des exportateurs et producteurs de légumes », a expliqué Victorine Afi Dawonou (Représentante du Directeur de la DPV).
« Ce qui est bien, quand on fait une petite comparaison des notifications de l’année 2020 et celle de 2021, au niveau de chaque société, les chiffres sont en baisse. Ce qui voudra dire que les résultats sont bons, les formations et les accompagnements en renforcements de capacités ont portés aussi leur fruit », s’est réjoui Gilbert Yao Kpati (Président de l’Association des Producteurs, Transformateurs et Exportateurs de Légumes et Fruits du Togo/APROTELF).
Par rapport à l’année 2022, a-t-il poursuivi, « nous projetons continuer dans ce dynamisme, parce que la nouvelle réglementation de l’Union Européenne entrera en vigueur en 2022 ».
« Cette réglementation prend en compte un aspect très essentiel qui est la traçabilité. Alors, si une société doit continuer par exporter, elle doit rentrer dans cette tendance et pour cela, la GIZ a encore anticipé. Nous la remercions beaucoup pour nous donner des formations sur la traçabilité », a-t-il ajouté. FIN
Bernadette AYIBE