Les Évêques du Togo ont plaidé ce mercredi pour la libération des journalistes et autres personnes interpellées et écrouées ces derniers temps et d’autres interpellées depuis un moment.
Dans une note rendue publique, les Évêques estiment que « la série d’arrestations de personnes, pour des raisons diversement appréciées auxquelles nous assistons ces derniers temps, sème la psychose au sein des populations ».
« Ces personnes mises aux arrêts, s’ajoutent à d’autres interpellées depuis un moment, et qui sont en détention dans des conditions souvent très difficiles, voire inhumaines. Cela crée évidemment, dans les familles et les communautés, la désolation et des rancœurs préjudiciables à la paix et à la cohésion sociale », soulignent-ils.
« Face à cette situation », les Évêques du Togo « expriment leur préoccupation et plaident en faveur de leur libération ».
Les Prélats « implorent la bénédiction de Dieu » sur le Togo et ses habitants et « adressent à tous leurs vœux d’amour, de paix et de bonheur ».
« Confiants que leur appel sera entendu », les Évêques du Togo « implorent la bénédiction de Dieu sur notre cher pays et ses habitants. Ils adressent à tous, leurs vœux d’amour, de paix et de bonheur », ajoute la note.
Rappelons que deux journalistes, Ferdinand Ayité (directeur de publication du bihebdomadaire l’Alternative) et Joël Egah (directeur de publication de l’hebdomadaire Fraternité) sont placés sous mandat de dépôt depuis vendredi dernier pour « outrage à l’autorité ».
Les deux journalistes sont poursuivis pour des propos tenus lors d’une émission sur YouTube, suite à des plaintes de deux ministres.
Isidore Kouwonou, rédacteur en chef du journal L’Alternative, qui a également participé à l’émission, est placé sous contrôle judiciaire.
L’activiste Fovi Katakou (personne handicapée motrice) est interpellé depuis quelques jours, accusé d’apologie de crimes et de délits d’incitation à la révolte contre l’autorité de l’Etat. FIN
Chrystelle MENSAH