Handicap International/Humanité et Inclusion (HI) a dressé le bilan de fin des activités du projet « Education inclusive et formation professionnelle », lors d’un atelier mercredi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé).
La rencontre qui a regroupé l’ensemble des acteurs clés ayant participé activement à la mise en œuvre du projet, a été organisée afin de partager les grands résultats du projet, reconnaître les contributions des parties prenantes et de célébrer les succès.
Durant 4 ans de mise en œuvre du projet, plusieurs activités menées sont l’identification et appui – accompagnement de 1589 Enfants Handicapé (EH) dont 650 filles au primaire et secondaire général (toute déficience confondue), l’accompagnement social personnalisé à l’endroit de 410 EH scolarisés et leurs familles dont 178 filles, la formations et l’accompagnement de 583 enseignants du primaire et du secondaire dont 97 femmes, 66 personnels d’encadrement pédagogiques et chefs d’établissement dont 11 femmes.
On note aussi l’orientation professionnelle de 166 Jeunes Handicapés (JH) dont 75 filles, appuis/suivis de proximité à l’endroit de 166 JH dont 75 filles, formation de 166 JH dont 75 filles sur les compétences personnelles, socioprofessionnelles et le leadership.
Les résultats obtenus sont : la consolidation des conditions d’un continuum éducatif primaire-secondaire fluide et les modalités de scolarisation des EH dans le secondaire sont améliorés, les acteurs de la formation professionnelle sont en mesure d’accueillir les JH dans leurs structures et d’adapter leurs politiques et pratiques de formation. Il y a aussi l’accès des JH en fin de scolarité à des formations professionnelles formelles ou non formelles puis le renforcement de capacités de HI et ses partenaires.
Les leçons apprises concernent les bonnes pratiques retenues durant la mise en œuvre de ce projet tels que l’exercice du diagnostic partenarial qui participe à l’instauration d’une collaboration franche et transparente entre parties prenantes, l’implication plus forte des acteurs institutionnels à tous les niveaux hiérarchiques et l’inclusion scolaire.
Les difficultés rencontrées ont trait aux faibles opportunités de renforcement de capacités des parties prenantes, la faible dynamique des actions au préscolaire et primaire lié à la fin du cofinancement, les faibles capacités d’adaptation des pratiques, outils et méthodes professionnels facilitant de réelles modalités d’inclusion des jeunes handicapés dans les centres de formation.
Des défis à relever
Quelques défis restent à relever. Il s’agit de l’adaptation de modules d’initiation et à la sensibilisation à l’éducation inclusive pour le secondaire, le développement d’un leadership national pour la mise en œuvre directe et le contrôle de l’action par le niveau central.
Le projet « Éducation inclusive et formation professionnelle » a été initié depuis le 1er janvier 2018 par HI et ses partenaires.
Il a bénéficié de l’appui financier de l’Agence Française de Développement (AFD) et a couvert 5 inspections des enseignements préscolaire et primaires, 2 inspections de l’enseignement secondaire général des directions régionale de l’éducation des Savanes et Kara, 2 directions régionales de l’Action sociale puis des Chambres préfectorales de métiers de Kara et Dapaong.
L’objectif du projet est de développer et renforcer un système éducatif inclusif ciblant particulièrement le niveau secondaire et la formation professionnelle via la création d’un système de passerelle assurant la continuité du cycle primaire au secondaire et la formation professionnelle pour les enfants et jeunes handicapés.
Dans son intervention, Mme Bali Mèhèza (inspectrice de l’éducation primaire et secondaire, point focal de l’éducation inclusive au ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat) a salué et félicité tous les acteurs qui ont contribué à la mise en œuvre de ce projet.
Elle a réitéré l’engagement du gouvernement à œuvrer au côté des parties prenantes pour la pérennisation des acquis enregistrés et l’amélioration des manquements pour une éducation inclusive réussie au Togo.
De son côté, Mme Mantorola Irène (directrice de Humanité et Inclusion) s’est réjouie du progrès de l’éducation inclusive au Togo.
« Nous sommes satisfaits du modèle mis en place au Togo qui est un modèle viable qui a montré que les enfants apprennent et cela fonctionne bien dans les écoles. Il ne s’agit pas de mettre tout simplement les enfants à l’école, mais une fois à l’école, il faut que les enfants apprennent », a-t-elle souligné. FIN
De Dapaong, Julien SAMA