Les rideaux sont tombés vendredi à Lomé sur la 15ème édition du +Festival Alimenterre+, un festival de films documentaires piloté par l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL) avec l’appui du Comité Français de Solidarité Internationale (CFSI) et Pain pour le Monde.
« Nourrir le changement » de Camille Motocchio, un film qui relate la manière dont plusieurs communautés à la base se sont organisées pour produire et rendre accessibles des aliments à base de produits locaux, est le dernier film qui a clôturé ce festival destiné aussi bien au monde agricole qu’au grand public.
« A travers ce film +nourrir le changement+, nous avons vu que les organisations paysannes, les agriculteurs peuvent s’engager dans des initiatives visant à promouvoir une agriculture plus biologique et durable contrairement à celle conventionnelle que nous connaissons qui est l’agro-industrie », a indiqué Da-Afi Akakpo (chargé de programme éducation à la nutrition et au droit alimentaire à OADEL).
Pour Makafui Dunyah (chargé de communication de l’Association Togolaise des Consommateurs), ce film ne vise pas la distraction, mais appelle à une prise de conscience.
« C’est une interpellation dans la mesure où nos comportements de tous les jours nous enfoncent à mesure que le temps avance en matière de négligence de nos valeurs culturales sur le plan agricole. Si nous sommes appelés à réinventer notre alimentation, notre vécu quotidien en matière de suffisance alimentaire, c’est parce qu’il y a du gaspillage et du délaissement et tout ceci peut être corrigé », a confié pour sa part Makafui Dunyah (chargé de communication de l’Association Togolaise des Consommateurs).
A la fin de la projection du film, un débat a été animé autour des impressions suscitées et des problématiques soulevées, le tout clôturé par une dégustation de produits locaux.
Il faut noter que le +Festival Alimenterre+ édition 15, c’est une série de trois projections de films documentaires qui a débuté le 19 novembre dernier par « L’arbre providence » (de Michel Hellas) suivi le 26 novembre de « Le festin » (de Anne-Sophie Guillaume Thomas Michel Papis Coly).
« Nous sommes assez satisfaits, parce que l’objectif a été atteint. À travers ces trois séries de film, nous avons eu à décortiquer et à parcourir de nombreuses problématiques que nous vivons aussi chez nous au Togo. Le fait d’avoir attiré l’attention sur ces enjeux était l’objectif », a ajouté Mme Akakpo.
Rappelons que le +Festival Alimenterre+ est un événement organisé chaque année par le CFSI et relayé au Togo par l’OADEL, pour réfléchir et mettre les mots sur les enjeux agricoles et alimentaires dans le monde, autour du thème « Notre avenir se joue dans nos assiettes ». FIN
Chrystelle MENSAH
