Pour la 26e fois, le Comité National Miss Togo va procéder à l’élection de la reine de la beauté togolaise dénommée Miss Togo. La miss Togo 2019 Aïda Yombo aura enfin son successeur dans la mesure où l’édition 2020 n’a pas pu avoir lieu du fait de la crise sanitaire de la Covid-19. Et pour ce faire, rendez-vous est pris pour le 11 décembre prochain à l’Hôtel 2 Février et précisément sous la tente présidentielle.
Mais seulement, le commun des Togolais s’interroge encore, compte tenu des restrictions liées à la COVID-19, sur les contours d’un tel évènement qui en principe est populaire. Certes, les organisateurs l’annoncent spécial et haut en couleurs, mais pour éclairer la lanterne de ses lecteurs et surtout lever toutes les équivoques, Togo-Presse est allé à la rencontre du premier responsable du Comité National Miss Togo, M. Gaspard Kodjo Baka.
Togo-Presse : Monsieur le président, après plus d’un an d’interruption pour cause de COVID-19, vous allez reprendre le concours Miss Togo avec notamment la finale de la 26e édition prévue le 11 décembre prochain. Tout d’abord, quelles sont vos impressions ?
Gaspard Kodjo Baka : Oui, c’est vrai que nous sommes un peu plus en difficulté que la continuité naturelle. Bien entendu cette rupture a fait dérailler un tout petit peu le train et nous sommes un peu plus lourds à reprendre la machine et en plus le timing dans lequel nous avons eu les autorisations nécessaires pour le faire et pour ne pas faire faire trois mandats à la Miss, est tellement court que nous sommes en train de nous débattre comme de beaux diables pour pouvoir y arriver.
Mais je peux vous dire que ce n’est pas très évident. Toutefois, inéluctablement nous y arriverons de toutes les façons. A la date du mercredi 1er décembre, je peux vous rassurer que nous sommes à près de 70% des tâches et les 30% restantes se feront rapidement d’ici la semaine prochaine. Et compte tenu de la situation que vous connaissez très bien, les choses sont légèrement encore plus compliquées qu’avant mais nous y arriverons de toutes les façons.
Alors, cela signifie-t-il que vous donnez effectivement rendez-vous au public pour le 11 décembre prochain ?
Si, si ! La finale aura bel et bien lieu le 11 décembre 2021 sous la tente présidentielle de l’Hôtel 2 Février surtout pour nous permettre de mieux respecter les restrictions sanitaires, pour que nous soyons dans de meilleures conditions sanitaires d’organisation. Il ne faut pas que les gens s’exposent à de trop grands risques par rapport à cette maladie dont vous savez que plus les gens sont confinés, plus elle se développe plus facilement.
Justement compte tenu de la situation de COVID-19, quelles sont les conditions pour cette année ?
Les conditions sont particulières dans la mesure où pour avoir les autorisations il faut respecter toute une série de conditions sanitaires pour sauvegarder la bonne santé de toutes les personnes, notamment les intervenants.
Nous avons travaillé beaucoup avec la coordination nationale de la riposte contre la Covid-19 du colonel Djibril avec laquelle nous avons tenu de nombreuses réunions pour nous assurer de la conduite à tenir ainsi que des conditions idoines dans lesquelles nous allons évoluer, à savoir vacciner tous les intervenants, notamment les candidates, les membres de l’encadrement et toutes les personnes qui interviendraient en amont et pendant tels le personnel des centres d’hébergement et autres.
Tous ces éléments sont venus alourdir l’organisation, mais je crois qu’il est de bon ton et très nécessaire, en ce moment particulier de se soumettre pour que demain les personnes qui ont travaillé avec le Comité ne s’en sortent pas avec cette maladie suffisamment destructrice.
Comment le Comité s’est pris pour trouver des candidates pour la finale alors qu’il n’y a pas eu de régionales comme d’habitude ?
Effectivement, comme en 2016 et compte tenu de cette situation de crise sanitaire dont nous venons de parler, le comité n’a pas voulu prendre le risque de circuler sur toute l’étendue du territoire, exposer les membres mais aussi les tiers à cette maladie. Donc nous avons fait descendre toutes les candidates de toutes les régions à Lomé, nous avons fait un premier casting le 19 novembre à Agora Senghor et nous avons retenu 25 candidates qui vont concourir le 11 décembre prochain. Pour revenir sur cette bonne idée de faire tester et faire vacciner les intervenants et les candidates, je signale que nous avons eu sept (7) cas positifs parmi les candidates. Certaines, pour ce fait, n’ont pas pu concourir parce que le timing était très court pour pouvoir les traiter et les remettre dans le lot.
Ce 1er décembre, on a fait tester toutes les 25 finalistes pour qu’au cas où il y a un souci, on puisse avoir suffisamment de recul pour agir avant la mise au vert. Je tire chapeau à la Coordination Nationale de Riposte contre la Covid-19 qui fait du très bon travail avec sérieux et abnégation.
Cela dit, monsieur le président, qu’est-ce que le public peut attendre concrètement cette année pour cette 26e édition ?
Une soirée spéciale, une soirée haute en couleurs. Le public est convié à rester beaucoup plus devant son poste téléviseur parce qu’il n’y a pas suffisamment de places. Mais le Comité garantit une très belle soirée qui marquera date et qui restera dans la mémoire de tout un chacun. Il y aura seulement environ 900 places contre les 4500 ou 5000 habituelles. C’est comme ça, on ne peut rien, c’est la situation qui nous l’impose. Mais je garantis qu’il y aura une soirée transparente, conviviale et haute en couleurs.
Dans ces conditions, y aura-t-il des tickets à vendre au public ou non ?
Il y aura 300 places mises en vente à un tarif unique de 25000F la place. Mais ce n’est pas le plus important. Le plus important c’est que toute personne qui voudrait y accéder doit se munir d’un des deux tests, le test PCR de moins de 72 heures ou le test vaccinal de la veille. Maintenant, si quelqu’un vient faire le test antigénique et qu’il est positif, malheureusement il ne pourra pas avoir accès. Il n’y aura non plus de recule pour se réaliser.
Qu’en est-il du Pass sanitaire monsieur le président ?
Le Pass sanitaire ne suffit pas. La CNGR-COVID-19 nous a expliqué qu’on peut être vacciné mais être hébergeur du virus, on peut ne pas faire la maladie mais la transmettre. C’est mieux pour rassurer tout le monde que malgré le Pass vaccinal qui est bien, confirmer son état sanitaire négatif par un test PCR ou antigénique.
Du côté spectacle, qu’est-ce qui va se passer concrètement ?
Comme je venais de le dire tantôt, ce sera une soirée haute en couleurs, une soirée qui sera très belle déjà car les gens viendront voir un concours de beauté. Nous avons prévu un plateau artistique assez relevé avec 25 belles filles qui feront trois à quatre sorties comme d’habitude et des intermèdes avec des artistes togolais. Nous sommes en train de négocier un à deux artistes internationaux de la chanson, en tout cas on avisera. Mais je garantis que nous avons de très bons artistes de la chanson au Togo qui viendront agrémenter la soirée. Comme les gens savent maintenant que nous savons faire du bon boulot en la matière, et bien qu’ils s’attendent réellement à un très bon spectacle, très joli parce que nous avons déjà inspecté le plateau technique et découvert qu’il sera ainsi.
Pour terminer monsieur le président, votre message aux acteurs
Un grand merci au public togolais qui est le vrai propriétaire de ce projet. Un grand merci surtout aux premières autorités, notamment au président Faure Essozimna Gnassingbé sans qui le projet n’aurait pas pu avoir lieu, puisque c’est lui qui a le dernier mot pour autoriser, la dernière décision pour autoriser la manifestation. C’est quelqu’un qui est suffisamment visionnaire, il connaît la valeur de la culture qui est l’ensemble des valeurs intrinsèques d’une population. Il a voulu mettre l’accent sur ça et nous a donné l’autorisation en précisant bien entendu les conditions qui protégeraient tout un chacun. Notre reconnaissance aux sponsors ; merci au partenaire officiel Moov, aux autres sponsors, aux hommes et aux femmes des médias sans lesquels le projet serait mort-né.
Aux filles, aux candidates, leur dire surtout d’être à la hauteur, de faire une bonne gestion du podium, de faire en sorte que la soirée soit à la hauteur de ce que nous leur apprenons, du tableau artistique.
Maintenant, aux parents de nous faire confiance, les filles seront bien traitées et de considérer le projet comme un tremplin. Je ne saurai terminer sans rendre hommage à Mlle Aïda Yombo, sacrée Miss Togo en 2019 et qui est restée la reine de la beauté togolaise jusqu’aujourd’hui car l’édition 2020 n’a pas pu avoir lieu du fait de la crise sanitaire liée à la COVID-19.
Je salue son engagement, sa bravoure, sa disponibilité et surtout son humanisme par rapport à son projet social qui a consisté à venir en aide aux personnes atteintes d’infirmité motrice cérébrale ou paralysie cérébrale. Vivement que celle qui va lui succéder soit aussi déterminée, engagée et disponible. FIN
Propos Recueillis par Rigobert BASSADOU (Togo Presse)