Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, a annoncé mercredi avoir détecté trois premiers cas du variant Omicron chez des voyageurs en provenance d’Afrique du Sud la semaine passée, au moment où le président Cyril Ramaphosa est en visite officielle à Abuja.
Le Ghana, son voisin ouest-africain, a également annoncé mercredi avoir détecté ses premiers cas de variant Omicron chez des voyageurs en provenance du Nigeria et d’Afrique du Sud.
Ces annonces interviennent alors que le président sud-africain Cyril Ramaphosa se trouve à Abuja, la capitale du Nigeria, première étape d’une tournée prévue par le chef d’Etat en Afrique de l’Ouest.
L’Afrique du Sud est le premier pays à avoir officiellement notifié l’apparition de ce variant à l’organisation mondiale de la santé (l’OMS) le 24 novembre. Depuis, de très nombreux pays dans le monde ont suspendu les vols en provenance du cône sud de l’Afrique.
Ces restrictions ont été dénoncées par l’Afrique du Sud, mais aussi par l’OMS. Et des analyses récentes d’échantillons plus anciens ont montré que le variant circulait dans plusieurs pays européens avant sa découverte en Afrique du Sud. Lors d’une conférence de presse conjointe à Abuja de M. Ramaphosa et du président nigérian Muhammadu Buhari, le chef d’Etat sud-africain a de nouveau appelé à la levée de ces restrictions.
« Les responsables de Côte d’Ivoire, où nous voyageons plus tard aujourd’hui, ainsi que ceux du Ghana et du Sénégal, ont aussi exprimé leur insatisfaction face à l’interdiction de vols prise contre l’Afrique du Sud et nos pays frères du sud de l’Afrique », a-t-il ajouté.
« C’est une pandémie globale et la surmonter requiert que nous collaborions et travaillions ensemble, comme un collectif », a-t-il ajouté, précisant que l’impact économique de ces restrictions sera « considérable ».
Plus tôt mercredi, le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) avait annoncé dans un communiqué que les tests de trois personnes ayant voyagé en Afrique du Sud s’étaient « révélés positifs au variant ».
« Ces personnes sont arrivées au Nigeria la semaine dernière », ont ajouté les autorités qui affirment avoir mis en place un suivi pour s’assurer de leur isolement et de la recherche de cas contacts.
« Omicron est largement répandu dans le monde… Ainsi, il est question de savoir quand, et non pas si, davantage de cas seront identifiés », avaient ajouté les autorités.
Le pays le plus peuplé d’Afrique a jusqu’ici enregistré officiellement 214.113 cas de coronavirus et 2.976 morts.
Des chiffres bas, au regard de ses 210 millions d’habitants, mais probablement sous-évalués, en raison d’un faible nombre de tests effectués.
Le Nigeria a récemment lancé une campagne de vaccination de masse dans le pays, mais les taux de vaccination restent faibles, avec seulement 3,5 millions de personnes ayant reçu jusqu’ici deux injections.
Le gouvernement a annoncé prévoir de vacciner 112 millions de personnes d’ici la fin de l’année prochaine, soit 70% de la population adulte du pays.
Après l’annonce de la découverte du variant Omicron en Afrique du Sud, le Nigeria avait ordonné aux voyageurs d’effectuer un test deux jours après leur arrivée, en plus de celui déjà demandé une semaine après leur entrée sur le territoire.
SOURCE : AFP