Six chefs d’États africains dont Faure Gnassingbé, se sont engagés ce jeudi à Kinshasa (RD Congo) à lutter contre les discriminations et les violences contre les femmes et les filles.
C’est une initiative du président de la RDC Félix Tshisekedi – président en exercice de l’Union africaine – à l’occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Aux côtés du président Tshisekedi, cinq autres chefs d’État: Macky Sall (Sénégal), Nana Akufo-Addo (Ghana), Paul Kagame (Rwanda), Denis Sassou Nguesso (Congo) et Faure Gnassingbé (Togo).
Cette rencontre de haut niveau, entend « mobiliser l’engagement des dirigeants africains en vue d’accélérer la prévention et l’éradication des violences contre les femmes et les filles à tous les niveaux sur le continent ».
« Mobilisons-nous en actes (…) pour une société plus respectueuse des droits fondamentaux de la femme », a lancé Félix Tshisekedi.
Au cours de cette rencontre, les chefs d’État ont réfléchi sur plusieurs contraintes persistantes qui constituent des freins à l’épanouissement des femmes, notamment les violences sexuelles en période de conflits, les mariages et grossesses précoces, les mutilations génitales féminines et autres pratiques culturelles néfastes, l’accès limité à la terre et aux ressources, ainsi qu’à la participation aux prises de décision.
A l’issue de la rencontre, une « déclaration » pondue en dix points, a été adoptée par les chefs d’État et rendue publique.
Les six présidents ont « condamné toutes les formes de discriminations et de violences faites aux femmes et aux filles ».
Dans cette déclaration, ils se sont engagés à « veiller à ce que les politiques et les mesures nécessaires soient mises en place par les États pour s’attaquer fermement à toute forme d’impunité ».
Faure Gnassingbé et ses pairs ont lancé « la campagne de l’Union africaine pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles et mettons-en œuvre une politique de tolérance zéro à l’égard (de ces violences) dans les situations de conflit et de post-conflit ».
Mobiliser les jeunes, les leaders religieux et traditionnels…
Ils ont promis de mobiliser « les jeunes, les leaders religieux et traditionnels, la société civile, les leaders africaines, le secteur privé » et à œuvrer pour « l’autonomisation et l’inclusion économique et financière des femmes ».
Ces chefs d’État se sont également engagés à soutenir « la participation active et le leadership des femmes et des filles dans toutes les sphères, politiques, sociales, culturelles et économiques ».
Rappelons que ce 25 novembre marque le début de la campagne de 16 jours des Nations Unies contre la violence basée sur le genre, au cours de laquelle la communauté internationale est appelée à agir pour accroître la prise de conscience, renforcer les efforts de sensibilisation et partager les connaissances et les innovations.
Thème retenu cette année pour cette campagne : « Orangez le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ».
Notons que Faure Gnassingbé a été distingué le 15 octobre dernier à Lomé, comme dirigeant « He For She » ou « lui pour elle ».
Mouvement mondial de solidarité et plateforme d’action en faveur de l’égalité des sexes au Togo, la campagne mondiale HeForShe avait été lancée le 23 juillet dernier à Lomé. FIN
Edem Etonam EKUE