Une dizaine de civils ont été tués mardi dans une attaque de jihadistes présumés dans l’ouest du Niger, près du Mali, ont indiqué mercredi des sources locales.
« Il y a eu une attaque d’hommes armés à Bakorat et il y a eu plus de dix morts », a affirmé à l’AFP un responsable municipal de Tillia, chef-lieu du département qui administre Bakorat.
« Un violent affrontement a eu lieu hier (mardi), entre un groupe d’hommes armés et une milice d’auto-défense à Bakorat. Un bilan provisoire annoncé par les villageois fait état d’une dizaine de tués côté miliciens », selon un autre élu local.
Le bilan pourrait toutefois être plus lourd, le journal Aïr Info affirmant qu' »une vingtaine de jeunes civils » ont été tués.
« Les assaillants sont arrivés vers 14h00 (13h00 GMT) à bord de 6 véhicules 4×4 devancés par plusieurs motos », affirme ce journal citant « un rescapé ».
C’est dans ce même département de Tillia, situé dans la région de Tahoua, que 141 civils avaient été massacrés le 21 mars 2021 par des jihadistes présumés dans plusieurs attaques menées contre les localités de Bakorat, Intezayane, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements, selon un bilan officiel.
Il s’agissait des attaques les plus meurtrières commises ces dernières années, dans ce pays régulièrement endeuillé par ce type d’actions. Tillabéri – dans la zone des trois frontières, aux confins du Burkina Faso et du Mali – et Tahoua, deux régions immenses et instables, sont le théâtre depuis 2017 d’actions meurtrières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).
Ces dernières semaines, des milices d’auto-défense ont vu le jour dans plusieurs localités visées de ces deux régions.
Début novembre 2021, au moins 69 villageois, dont le maire de la commune Banibangou ont été tués par des jihadistes présumés dans la région de Tillabéri (ouest) également proche du Mali.
Selon des sources locales interrogées par l’AFP, le maire était à la tête de « Comités de vigilance » de plusieurs villages du territoire de sa commune lorsqu’ils étaient tombés dans « une embuscade » des hommes armés.
SOURCE : AFP