Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a entamé mardi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), une nouvelle phase de réparation à travers l’indemnisation des victimes des violences à caractère politique, a constaté le correspondant de l’Agence savoir News sur place.
Cette opération d’indemnisation, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réparation de la Commission, Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) et prend en compte les personnes ayant subi des violences à caractère politique sur la période allant de 1958 à 2005.
Au total 2000 personnes seront indemnisées dans la région de la Kara. Au total, sept préfectures sont concernées: Kozah, Assoli, Doufelgou, Kéran, Bassar, Dankpen et la Binah.
Selon Evalo Wiyao (rapporteur du HCRRUN), c’est une phase de réparation est une phase particulière.
« Les victimes que nous indemnisons ne sont pas seulement celles qui ont fait leur déposition à la CVJR, mais il y a aussi celles qui ont été recensées par la commission Koffigoh en 2005. Car, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a estimé qu’eux aussi, sont des Togolais et ils ont subi des violences au même titre que les autres », a-t-il expliqué.
« Ce mécanisme consiste à reconnaître le statut de victime de tous ceux qui ont souffert. En leur reconnaissant ce statut, c’est leur demander pardon, et en demandant pardon, c’est amener les autres couches de la société à se pardonner et à demander pardon mutuellement. Ces réparations ne sont pas faites pour amener les gens à oublier. Car, si vous oubliez ce que vous avez fait, demain vous aller recommencer. Il est donc question de ne plus répéter ce qui a été fait pour que nos enfants ne viennent plus à souffrir comme nous avons souffert », a-t-il souligné.
Kelem Badabo Tata (adjoint au maire de la commune de Kozah 1) a de son côté, remercié le président Faure Gnassingbé pour la mise en place de ce mécanisme de réparation.
Il a exhorté les victimes à éviter de se faire justice, à cultiver le vivre-ensemble et l’acceptation de l’autre. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA