La sécurité est considérée comme une priorité du chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, en témoigne son déplacement jeudi à Kpendjal où les forces de défense et de sécurité ont repoussée dans la nuit du 9 au 10 novembre, une attaque terroriste.
Les assaillants – en provenance du Burkina Faso – ont été vite repoussés par les éléments des forces de défense et de sécurité dans la localité de Sanloaga, grâce au dispositif de l’Opération Koundjoare mis en place dans la région. Pas de victime et pas de blessé dans les rangs des forces de défense et dans la population. Des « renforts » ont été déployés sur place depuis mercredi.
Le président de la République s’était rendu promptement sur les lieux pour s’enquérir de la situation et remobiliser les troupes.
Il a salué « la bravoure, la vaillance et le professionnalisme » des forces de défense et de sécurité.
Il a porté aux forces de défense et de sécurité « un message de soutien, d’encouragement et de félicitation ».
Notons l’opération Koundjoaré a été lancée depuis septembre 2018 par l’armée togolaise dans la région des Savanes (nord) pour faire face à cette menace.
Ainsi, un important dispositif a été déployé tout au long de la frontière avec le Burkina Faso pour empêcher d’éventuelles infiltrations jihadistes.
Déjà en février 2020, Faure Gnassingbé a rendu visite aux troupes déployées le long de la frontière avec le Burkina Faso, alors qu’il était en campagne électorale.
‘La menace est réelle et la pression est très forte’
« La menace est réelle et la pression est très forte (…) nous avons connu récemment des combats jusqu’à sept km de notre frontière », avait déclaré à l’époque le chef de l’Etat dans un entretien à l’AFP, alors qu’il se rendait sur des postes militaires avancés près du Burkina voisin.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, proches du Mali et du Niger, pays également confrontés aux opérations des jihadistes armés.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades, sont attribuées à des mouvements jihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda.
« Notre principale richesse, c’est la stabilité et la sécurité, si nous perdons cela tous nos projets de développement seront compromis et remis en cause », avait-il affirmé.
Tous ces déplacements traduisent la volonté du Président Faure Gnassingbé d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire, en collaboration avec d’autres dans le cadre de la coopération sous-régionale.
Le Togo dispose désormais d’une loi de programmation militaire qui fixe les nouvelles orientations relatives à l’effort de défense pour la période 2021-2025.
Le texte donne par ailleurs les détails sur la programmation des moyens militaires sur la même période et définit les priorités opérationnelles ainsi que les choix capacitaires essentiels. FIN
Edem Etonam EKUE