Arrêté le 4 novembre, l’opposant et activiste togolais Jean Paul Oumolou a été placé sous mandat de dépôt vendredi dernier, quatre chefs d’accusation contre ce dernier, a indiqué son avocat Me Claude Kokou Amegan.
M.Oumolou est également membre de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), un regroupement de quatre partis politiques de l’opposition.
« Les charges retenues contre lui sont entre autres l’incitation à la révolte contre l’autorité de l’État, outrage envers les représentants de l’autorité publique, diffusion de fausse nouvelle et apologie du crime », a-t-il précisé.
Ces charges sont retenues contre l’opposant, « suite à des diffusions des vidéos qu’il aurait publiées sur des réseaux sociaux ».
« M. Oumolou a été auditionné plusieurs fois au Service Central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC). En réalité, il n’a posé aucun acte sur le territoire togolais. On l’accuse par rapport aux diffusions de vidéos sur les réseaux sociaux. Donc, il est incriminé par rapport à ces vidéos », a souligné Me Amegan.
« Après les premières auditions, nous pouvons demander une liberté provisoire sauf que nous ne pouvons pas présager de la suite que le juge ou la justice donnera à cette demande. Mais, nous insisterons pour qu’il puisse avoir sa liberté provisoire vu que sa famille n’est pas ici. Ses enfants et sa femme vivent en Suisse. Il ne travaille pas au Togo », a-t-il ajouté.
Le 5 novembre, la DMK a dénoncé l’arrestation d’un de ses « membres influents » et exigé sa « libération immédiate ».
Elle a « mis en garde le régime en place qu’il serait tenu pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à M. Oumolou dans sa détention arbitraire ».
Des organisations de défense des droits de l’homme et des togolais de la diaspora réclament aussi sa libération. FIN
Chrystelle MENSAH/Rédaction