Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé s’est rendu dans la préfecture de Kpendjal (nord) où il a salué « la bravoure, la vaillance et le professionnalisme » des forces de défense et de sécurité qui ont repoussé les terroristes dans la nuit du mardi à mercredi, indique un communiqué du Conseil des ministres tenu ce jeudi.
Les assaillants – en provenance du Burkina Faso – ont été vite repoussés par les éléments des forces de défense et de sécurité dans la localité de Sanloaga, grâce au dispositif de l’Opération Koundjoare mis en place dans la région. Pas de victime et pas de blessé dans les rangs des forces de défense et dans la population. Des « renforts » ont été déployés sur place depuis mercredi.
« Le Président de la République s’est rendu dans la préfecture de Kpendjal afin de constater sur place la violence de l’attaque. Il a porté à nos forces de défense et de sécurité un message de soutien, d’encouragement et de félicitations, en son nom propre et au nom du peuple togolais », souligne le communiqué du Conseil des ministres.
Il a « particulièrement salué la bravoure, la vaillance et le professionnalisme de la section déployée dans la localité de Sanloaga dans le cadre de l’opération Koundjoaré destinée à sécuriser les localités situées à l’extrême nord de notre pays ».
Faure Gnassingbé « a instruit le gouvernement pour la poursuite des investissements permettant de renforcer le dispositif sécuritaire ainsi que les capacités de notre armée. Il a en outre insisté sur le besoin de renforcer et d’accélérer les actions dans les secteurs sociaux au profit des populations les plus exposées à la menace », précise le communiqué.
Il a invité à « resserrer constamment les liens entre l’armée et la population pour raffermir davantage la collaboration et ainsi faire échec aux tentatives de déstabilisation ».
Notons que le ministre de la sécurité, le général Yark Damehame a appelé mercredi, la population à « ne pas céder à la panique ».
« Nous rassurons les populations et leur demandons de ne pas céder à la panique. Le dispositif des forces de défense et de sécurité, mis en place depuis plus de trois ans, est efficace et sera renforcé », avait rassuré le général.
En rappel, l’opération Koundjoaré a été lancée depuis septembre 2018 dans la région des Savanes (nord) pour faire face à la menace terroriste.
Ainsi, un important dispositif a été déployé tout au long de la frontière avec le Burkina Faso pour empêcher d’éventuelles infiltrations djihadistes.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, proches du Mali et du Niger, pays également confrontés aux opérations des jihadistes armés.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades, sont attribuées à des mouvements jihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda. FIN
Edem Etonam EKUE