Le colonel Assimi Goïta (président de la transition malienne) salue le « soutien continu que le Togo n’a de cesse d’apporter » à son pays depuis le début de la crise politique en août 2020, a indiqué ce mardi à Lomé, Abdoulaye Diop (ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali).
Ce dernier a bouclé une visite de 72 heures au Togo, à l’invitation de son homologue togolais Robert Dussey, appris l’Agence Savoir News de source officielle.
Le chef de la diplomatie togolais a rappelé que « l’engagement du président Faure Gnassingbé auprès de la République du Mali repose non seulement sur l’impérieux devoir de solidarité, mais aussi et surtout, sur la communauté de défis et des enjeux sociopolitiques et sécuritaires ».
Au cours de cette visite, les deux ministres ont eu des échanges de vues approfondis sur des questions d’intérêt commun d’ordre bilatéral et régional.
Au plan bilatéral, MM.Dussey et Diop se sont félicitées de la qualité des relations d’amitié et de coopération qui unissent leurs deux pays et ont réaffirmé leur volonté de développer davantage leur coopération dans tous les domaines, notamment aux plans politique, économique et sécuritaire.
Abordant spécifiquement les questions sous-régionales, les deux ministres se sont félicités du soutien de la communauté internationale et sous-régionale à la transition politique en cours en République du Mali et en République de Guinée.
Ils ont à cet égard, pris note du communiqué final du 3ème sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali et en Guinée, tenue dimanche dernier à Accra (Ghana).
Les deux ministres ont salué aussi la pertinence et les apports du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali), qui accompagne efficacement le Mali dans cette période difficile aussi bien au plan technique que financier et dont la deuxième réunion s’est tenue à Lomé le 08 mars 2021.
Dans cette optique, M.Dussey a réaffirmé la « constante disponibilité du gouvernement togolais à accompagner la République sœur du Mali jusqu’au retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Les deux ministres ont décidé de tenir la prochaine réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali), à nouveau à Lomé au 1er trimestre 2022, afin de continuer à aider le Mali et toute la région du Sahel.
Rappelons que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a infligé dimanche, des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, lors d’un sommet extraordinaire tenu à Accra.
La junte au pouvoir est censée organiser les élections le 27 février 2022 au Mali, mais elle a « officiellement écrit » au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, lui notifiant qu’elle ne pourra tenir ce scrutin à cette date, d’où la décision de la Cédéao.
« toutes les autorités maliennes de la transition sont concernées par des sanctions qui vont entrer en application immédiatement », avait souligné Jean-Claude Kassi Brou (président de la Commission de la Cédéao).
Comme sanctions : l’interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers des membres de la junte au pouvoir, a-t-il précisé.
Ces sanctions visent aussi les membres des familles des intéressés. FIN
Edem Etonam EKUE