« A l’instar du précédent mouvement de grève les 3 et 4 novembre en dépit du rappel que le gouvernement avait dûment fait à votre endroit, nous voudrions à nouveau vous informer qu’une telle cessation d’activités constituerait bel et bien une grève illicite et irrégulière, avec les conséquences qui s’en suivront », a répondu ce mardi, le ministre de la fonction publique aux responsables de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN).
Ces derniers ont appelé à une nouvelle grève mercredi et jeudi dans le secteur de l’éducation au Togo, pour protester contre la révocation de 1192 directeurs d’établissements du préscolaire et primaire pour raison de grève les 3 et 4 novembre.
Les enseignants réunis au sein de cette Fédération exigent notamment le paiement de « primes spéciales promises par gouvernement ».
Selon le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara, ce nouveau mouvement, « n’est ni conforme aux lois et règlements en vigueur, ni dans les usages et la pratique, de prétendre exercer la continuation ou la suite d’une grève initiée ou entamée plus d’une année auparavant et ainsi, de s’affranchir des dispositions légales en vigueur en matière de négociations préalables et du respect du délai de 10 jours ouvrés de préavis ».
« Il va de soi », a poursuivi M.Bawara, « que les agents qui participeraient à un mouvement illicite et irrégulier, s’exposeraient à l’application de mesures disciplinaires prévues par les textes, au-delà des mesures administratives déjà annoncées par le ministre chargé des enseignements primaire et secondaire et ayant la charge de gérer le personnel mis à sa disposition ».
« Ces mesures disciplinaires sont de la responsabilité du ministre chargé de la fonction publique et obéissent à une procédure spécifique connue de tous. A ce jour, nous nous sommes abstenus de prononcer ces sanctions, afin de créer les conditions d’apaisement et de sérénité, nécessaires en vue de l’aboutissement des efforts en cours », précise le ministre.
« Le ministère chargé de la fonction publique se réserve le droit d’engager les procédures requises en temps voulu, notamment en tenant compte de l’attitude de chaque fonctionnaire concerné », poursuit le ministre dans sa réponse.
M.Bawara « réaffirme la volonté d’ouverture du gouvernement » et invite « tous les acteurs du secteur de l’éducation, particulièrement les fédérations des syndicats des enseignants, à cultiver davantage l’esprit de concertation et de responsabilité pour permettre à notre système éducatif de relever les défis que nous connaissons tous ». FIN
Edem Etonam EKUE