De jeunes entrepreneurs de la préfecture de Doufelgou ont entamé lundi à Défalé (environ 480 km au nord de Lomé), deux jours de formation sur des notions pouvant leur permettre de mieux cerner les rouages des avis d’appels d’offres publics.
Cette rencontre est une initiative du Réseau Jeunesse pour l’Éducation et le Développement (RJED), grâce à l’appui de l’ambassade des États-Unis, du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) et de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP).
Depuis 2019, le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé a exigé que 20% des marchés publics soient réservés aux jeunes et aux femmes. Le taux a été récemment porté à 25%.
Malheureusement, plusieurs jeunes de l’intérieur du pays ignorent encore l’existence d’une telle mesure et le fonctionnement ou le mécanisme de décrochage des marchés publics.
Cette formation vise donc à former ces jeunes et femmes entrepreneurs de Doufelgou aux nouvelles compétences de l’entrepreneuriat et à les doter des bons outils pour qu’ils accèdent activement aux commandes de marchés publics. D’autres ateliers seront également organisés dans la Kozah, Sotouboua, Cinkassé, Amou, Tsévié, Aného et Lomé.
« A travers ces formations, nous contribuerons non seulement à réduire le taux de chômage et soutenir la croissance économique, mais aussi à rendre plus compétitifs ces jeunes entrepreneurs en termes d’appels d’offres publics », a souligné Codjia Djiedjome (directeur exécutif du Réseau).
Durant les deux jours, ces jeunes seront spécifiquement formés à l’esprit d’entreprise, aux mécanismes de financement, aux secteurs offrant des opportunités d’emplois et d’entrepreneuriat … Ils suivront également des exposés sur les procédures de passation de marchés publics au Togo.
A la fin des travaux, le RJED envisage mettre en place, un club pour les jeunes entrepreneurs dans chaque communauté à travers six préfectures cibles.
« Le sous-secteur des marchés publics est en plein essor dans notre pays notamment avec les mécanismes innovants mis en place », a précisé Régis Batchassi (président du CNJ).
Pour lui, la mesure du chef de l’État d’octroyer des marchés publics aux jeunes a encore du chemin et cette formation vient à point nommé, aider à ces jeunes en formation à se mettre au même niveau d’informations que les autres.
Il a exprimé sa reconnaissance au président de la république pour cette initiative qui a permis à plus de 2.000 jeunes de gagner des marchés pour une valeur de plus de 25 milliards de F.CFA. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA