Les enseignants « qui s’agitent doivent comprendre que leurs méthodes sont inacceptables », a martelé vendredi soir à la télévision nationale, Dodzi Komla Kokoroko (ministre chargé des enseignements primaire, secondaire et technique).
« Les portes de la discussion sont toujours ouvertes. Il leur revient simplement de rentrer dans les rangs et qu’on puisse toujours échanger », a-t-il enchaîné.
Le secteur de l’éducation a été secoué mercredi et jeudi par une grève déclenchée par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN).
Les enseignants réunis au sein de cette Fédération exigent notamment le paiement de « primes spéciales promises par gouvernement ».
La veille M.Kokoroko et son collègue de la fonction publique avaient mis en garde les enseignants-grévistes, jugeant la grève « illégale ».
Au total 1192 directeurs d’établissements du préscolaire et primaire ont été dégommés, pour avoir observé ce mouvement.
Ces enseignants « sont remis à la disposition de leur direction régionale de l’éducation respective pour être redéployés en qualité de chargé de classe dans une école primaire publique ».
« Nous avons été clairs, nous avons été pédagogues en rappelant aux uns et aux autres les dispositions en vigueur. Ceux qui ont décidé de passer outre, doivent assumer les conséquences qui en résultent », a souligné Dodzi Komla Kokoroko.
Selon ce dernier, « la question de la gratification ne peut pas être aujourd’hui au cœur d’un quelconque débrayage ».
« La gratification juridiquement, c’est une libéralité de nature bénévole que l’employeur met à la disposition des employés. Et sa mise en œuvre et son opposabilité convoquent un certain nombre de conditions, lesquelles ne sont pas encore réunies. Donc, nous sommes à l’étape de promesse. Le gouvernement ne revient pas sur cette promesse, une promesse est un acquis », a-t-il souligné.
Mais, a poursuivi le ministre, « c’est une question de temps et cela a été rappelé aux enseignants lors de l’un de nos dialogues ».
« Je voudrais rappeler à mes concitoyens que l’école nous est précieuse. Le gouvernement y prête une attention particulière. Il n’y a aucune décision irréfléchie dans le secteur de l’éducation. Au contraire, nous voudrions une transformation de l’école de la République. Le dialogue reste établi et ceux qui sont sortis du rang, je les invite à y retourner rapidement parce que le chantage ne construira plus cette République », a-t-il averti.
« On peut avoir des oppositions, on peut avoir des idées variées sur un sujet, mais nous devons arriver à dégager de solutions, les plus fines et non de faux consensus », a-t-il précisé.
« Notre République a besoin de responsabilité, elle a besoin de boussole. Et la démocratie, c’est le règne de la loi. Respectons tous la loi et vous verrez que les choses se passeront bien », a ajouté M.Kokoroko. FIN
Edem Etonam EKUE