Une mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est arrivée jeudi soir en Guinée pour « accompagner la transition » dans ce pays où des militaires ont renversé le 5 septembre le président Alpha Condé, a constaté un journaliste de l’AFP.
La délégation ouest-africaine a été accueillie à l’aéroport de la capitale Conakry par le ministre guinéen des Affaires étrangères Morissanda Kouyaté. Dirigée par le président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou, elle doit séjourner en Guinée jusqu’à samedi, a précisé jeudi cette organisation dans un communiqué.
« Nous sommes là pour rencontrer les autorités pour faire le point et voir comment la Cédéao peut accompagner de manière concrète le processus en cours. Ce qu’on souhaite, c’est vraiment une transition réussie favorisant le retour à un ordre constitutionnel », a déclaré à la presse M. Brou.
La mission doit mener des « concertations » avec les autorités afin d' »évaluer les soutiens techniques pour la transition politique en cours », a dit dans son communiqué la Cédéao, sans plus de détails.
C’est au moins la troisième mission de la Cédéao en Guinée depuis le putsch qui a renversé Alpha Condé, arrivé au pouvoir en 2010.
Au cours de leur sommet de septembre, les dirigeants d’Afrique de l’Ouest avaient annoncé des sanctions ciblées contre les auteurs du coup d’Etat en Guinée et appelé à des élections au plus tard dans les six mois, réclamant une transition « très courte ».
La Cédéao avait décidé de geler les avoirs financiers des nouveaux dirigeants du pays et des membres de leurs familles et de leur imposer des interdictions de voyager.
Sitôt après le coup d’Etat, la junte avait dissous le gouvernement et les institutions et remplacé ministres, gouverneurs et préfets par des administrateurs et des militaires.
Le colonel Mamady Doumbouya a depuis prêté serment en tant que président pour une période de transition à la durée et au contenu toujours inconnus.
Il a nommé le 6 octobre un Premier ministre de transition en la personne de Mohamed Béavogui, un ancien sous-secrétaire général des Nations unies. Depuis, les nominations des membres du gouvernement sont annoncées au compte-gouttes.
SOURCE : AFP