Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé a bouclé ce jeudi, une visite de 48 heures à Nouakchott où il a abordé des sujets « d’importance majeure » avec son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, souligne un communiqué officiel.
La lutte contre la pandémie du coronavirus, la violence dans le Sahel, le changement climatique et les questions relatives à la consolidation de la paix et de la sécurité…. autant de sujets abordés par les deux chefs d’État lors des entretiens en tête-à-tête.
La Mauritanie et le Togo sont liés depuis avril 1975 par plusieurs accords relatifs aux échanges commerciaux, à la libre circulation des personnes et des biens, une convention de coopération économique, sociale, culturelle, scientifique et technique et un accord bilatéral de transport aérien scellé le 27 octobre 2017.
Ils disposent tous les deux par ailleurs, de grands atouts dans les domaines portuaires et de la pêche qui constituent des opportunités d’une coopération qui pourra leur être très avantageuse réciproquement.
Le Togo dispose de l’unique port en eau profonde de la sous-région tandis que la Mauritanie avec son port de Nouakchott offre une position géographique privilégiée pour les navires au départ de l’Europe.
Au plan bilatéral, Lomé et Nouakchott ont réaffirmé à juste titre « leur ferme volonté de tout mettre en œuvre pour développer et raffermir les liens de coopération entre la Mauritanie et le Togo dans l’intérêt de leurs deux peuples frères », souligne le communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre.
La lutte contre la pandémie
La rencontre de Nouakchott a donné l’occasion aux deux Chefs d’État de rappeler à la communauté internationale l’urgence de la mise à disposition des pays africains de vaccins nécessaires pour enrayer cette pandémie qui a sérieusement mis à mal l’économie mondiale en général et celle du continent africain en particulier.
L’une des conditions d’une reprise économique post Covid-19, rapide et durable passe nécessairement par l’annulation de la dette des pays africains, ont mentionné les deux chefs d’État à l’endroit de la communauté internationale.
La violence dans la sous-région du Sahel
Les deux hauts dirigeants restent par ailleurs, vivement préoccupés par la violence dans la sous-région du Sahel et le risque de son extension vers les pays voisins.
Les deux pays ont réaffirmé, « la nécessité d’un renforcement de l’engagement de la communauté internationale aux côtés du G5 Sahel dans sa lutte contre le terrorisme ainsi que dans ses efforts visant à promouvoir tout comme dans ses efforts en faveur d’un développement durable et inclusif ».
Changement climatique
S’agissant des risques majeurs liés au changement climatique, les deux Chefs d’État ont rappelé que l’Afrique est la première victime de l’émission de gaz à effet de serre bien qu’elle contribue très peu à sa production.
Ils ont renouvelé leur ferme volonté de contribuer activement à la réalisation des engagements internationaux en matière de promotion d’énergies propres et d’atténuation des effets du changement climatique.
Dans la perspective de la COP26 et du Sommet des Leaders Mondiaux, prévus à Glasgow en Écosse, en novembre prochain, les deux Présidents ont lancé un appel aux pays industrialisés afin de tout mettre en œuvre pour contribuer, de façon significative, à la réduction des gaz à effet de serre ainsi qu’à la promotion des énergies renouvelables.
Rappelons que la dernière visite du président Faure Gnassingbé en Mauritanie remonte en juillet 2018 lors de la 31ème session ordinaire de l’Union africaine (UA) au cours de laquelle il a été porté à la tête du conseil de paix et de sécurité de l’Union. FIN
Savoir News