Au Togo, « les perspectives macroéconomiques s’annoncent favorables en 2021, en dépit d’un environnement international incertain », selon le ministère de l’économie et des finances.
« Les effets bénéfiques du dynamisme dans toutes les branches de l’économie devraient permettre une accélération de la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel de 5,3% en 2021 contre 1,8% en 2020. L’économie togolaise devrait renouer avec sa croissance d’avant la crise », souligne ledit ministère, affichant les chiffres.
A l’instar de plusieurs pays, le Togo est également frappé de plein fouet par la crise sanitaire liée à la Covid-19 depuis mars 2020.
L’activité économique tourne pratiquement au ralenti, car plusieurs secteurs sont fortement touchés.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est un indicateur économique qui permet de mesurer les richesses créées dans un pays au cours d’une période donnée.
En d’autres termes, le PIB est l’indicateur économique qui permet de quantifier la valeur totale de la «production de richesse» annuelle effectuée par les agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques) résidant à l’intérieur d’un territoire.
C’est le principal indicateur de la mesure de la production économique réalisée à l’intérieur d’un pays et l’un des agrégats majeurs des comptes nationaux.
Dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest d’environ 7,8 millions d’habitants, beaucoup dépendent du commerce au sein de la zone de libre échange de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Le taux de croissance économique a alors chuté à 1,8 % en 2020 contre une prévision initiale de 5,5 %.
A en croire le ministère de l’économie et des finances, l’économie togolaise devrait renouer avec sa croissance d’avant la crise.
‘Les investissements contracycliques’
« Ce rebond de l’activité sera essentiellement porté par les investissements contracycliques dans le domaine des infrastructures (centrales électriques, travaux de routes, construction du parc industriel) et par la hausse de la production agricole. La reprise bénéficiera également dans une certaine mesure de la hausse de la demande mondiale qui entraînerait, non seulement la progression des exportations, mais aussi la hausse de la demande intérieure », souligne le ministre de l’économie et des finances dans son discours lu par Pré Simfeitcheou (ministre conseiller auprès du président de la République) le 30 septembre dernier à l’Assemblée nationale lors du débat d’orientation budgétaire 2021.
La reprise, « bénéficiera également dans une certaine mesure de la hausse de la demande mondiale qui entraînerait, non seulement la progression des exportations, mais aussi la hausse de la demande intérieure ».
« A moyen terme, la croissance moyenne annuelle du PIB réel serait de 6,3%, passant de 6,1% en 2022 à 6,5% en 2024. Toutes les branches de l’économie contribueraient à cette croissance », a rassuré le ministre Sani Yaya de l’économie et des finances.
« Par ailleurs, la poursuite de la campagne de vaccination contre la COVID-19 devrait favoriser la reprise économique et entraîner un raffermissement de l’activité économique à moyen terme », a-t-il précisé.
La campagne de vaccination contre la Covid-19 lancée le 10 mars dernier, s’est accélérée ces dernières semaines, suite à l’imposition de cartes vaccinales dans les bâtiments administratifs.
Selon des sources proches des autorités sanitaires, le Togo a déjà atteint un taux de couverture vaccinale de plus de 10%.
Situations ailleurs
Par ailleurs, le ministre de l’économie et de finances, n’a pas passé sous silence, les chiffres macroéconomiques au plan régional, dans les économies émergentes et dans les pays avancés.
Ainsi, en Afrique Subsaharienne, le taux de croissance s’est établi à 3,2% en 2019 et en 2018 avant de se contracter à 1,8% en 2020.
La croissance de la zone devrait se redresser progressivement sous l’impulsion d’une augmentation des exportations et des cours des produits de base et d’une reprise de la consommation des ménages. Le taux de croissance se situerait à 3,4% en 2021 et à 4,1% en 2022.
Dans les économies émergentes et en développement, a poursuivi le ministre, la croissance économique s’est contractée à 2,1% en 2020 après une progression de 3,7% en 2019. Cette contraction s’explique par l’effet conjugué des difficultés qu’éprouve la plupart de ces économies pour maîtriser la pandémie. Le taux de croissance devrait passer à 6,3% en 2021 puis à 5,2% en 2022 en-deçà de la moyenne de 5,6% enregistrée au cours des vingt dernières années.
Dans les pays avancés, après une croissance de 2,3% en 2018, le taux de croissance du PIB réel a ralenti en 2019 pour s’établir à 1,6% avant de se contracter à 4,6% en 2020.
Le taux de croissance de ce groupe de pays passerait de 5,6% en 2021 à 4,4% en 2022, a-t-il précisé. FIN
Junior AUREL