Quatorze soldats burkinabè ont été tués lundi matin dans une attaque contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le ministère de la Défense.
Des sources sécuritaires avaient dans un premier temps évoqué un bilan d’au moins neuf soldats tués. Dans un communiqué, le ministre délégué à la Défense, le général Barthélemy Simporé, indique que « le détachement militaire de Yirgou » dans la région du Centre-Nord « a été la cible d’une attaque terroriste » lundi « vers 05H00 » (locales et GMT).
Selon le général Simporé, « on dénombre 14 militaires tombés au cours des combats, sept blessés évacués ».
« Plusieurs terroristes ont été neutralisés au cours de la riposte », ajoute-t-il.
« Face aux assaillants venus en grand nombre et lourdement armés, les militaires ont fait preuve d’une grande combativité en leur opposant une riposte vigoureuse », selon lui.
« Une contre-offensive terrestre et aérienne a immédiatement été déclenchée pour neutraliser les assaillants ».
« Le bilan matériel est également énorme », avait indiqué à l’AFP une source sécuritaire, précisant que « certains équipements ont été incendiés » et « d’autres emportés par les assaillants ».
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, le plus souvent dans les régions du nord et de l’est proches du Mali et du Niger.
Mais elles touchent parfois le sud, comme ce fut le cas samedi, lorsque deux soldats ont été tués dans l’explosion d’un engin artisanal à Larabin, dans la région des cascades, près de la frontière ivoirienne.
Cinq autres militaires qui effectuaient une mission de reconnaissance à Mentao, dans le nord du Burkina Faso, ont été tués mercredi dernier dans l’explosion d’une mine artisanale, selon l’état-major des armées.
Le 15 septembre, un soldat burkinabé avait été tué et deux blessés pendant une attaque contre un détachement militaire dans l’est du Burkina, frontalier du Niger.
Et trois jours auparavant, dans cette même région, six gendarmes ont été tués dans une attaque menée par des jihadistes présumés contre un convoi militaire escortant des citernes de carburant au profit de la société minière Semafo Boungou, filiale de l’entreprise canadienne Endeavour Mining.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait environ 2.000 morts et contraint plus de 1,4 million de personnes à fuir leurs foyers, selon des chiffres officiels.
SOURCE : AFP