Les membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la santé et de l’Environnement (REMAPSEN) ont été outillés le 23 septembre dernier sur les enjeux liés au repositionnement de la planification familiale en Afrique de l’ouest, lors de leur traditionnel webinaire.
Thème de cette rencontre virtuelle : « Repositionnement de la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre : Défis et perspectives ».
La rencontre a été marquée par deux communications, faites par Dr Sosthène Dougrou (Directeur régional de l’IPAS pour l’Afrique Francophone) et Dr Fenosoa Ratsimanetrimanana (Conseiller régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre) qui ont mis l’accent sur notamment les principaux défis à l’accès aux soins et services contraceptifs et le Protocole de Maputo, ainsi que les Droits de femmes en Afrique.
Dans son intervention, Dr Sosthène Dougrou, l’un des deux panélistes a précisé que la mortalité maternelle la plus élevée au monde est de 679 et l’indice synthétique de fécondité est de 5,2 enfants par femme (élevé) alors que la population de jeunes de 15 à 24 ans est très importante avec une faible prévalence contraceptive (autour de autour de 25%).
« Les principaux défis liés à la demande des services SR/PF sont entre autres : une faible promotion des services SSR/PF, faible niveau de connaissance des différentes méthodes de PF, faible accessibilité financière et géographique à la PF (distribution au dernier Km) et la très faible demande des méthodes PF par les adolescentes et jeunes », a-t-il fait ressortir.
Quant au Dr Fenosoa Ratsimanetrimanana, il s’est surtout appesanti sur les principaux défis liés à l’offre des services SR/PF où on remarque la faible disponibilité des services des soins et services de SSR/PF, l’inadaptation des services offerts aux jeunes et adolescents (conflit de générations) et la faible offre des services PF par le secteur privé.
« Faible offre des service PF par le secteur privé, rupture de stocks des produits contraceptifs au niveau des districts sanitaires et des centres de santé, faible qualité de l’offre des services de PF », a-t-il ajouté.
Notons que dans 13 pays de la région, 10% ou plus des jeunes femmes (15-24 ans) sont célibataires, sexuellement actives et n’utilisent pas la PF. Ces femmes peuvent être confrontées à des obstacles spécifiques pour accéder à la PF et un élargissement de l’accès peut les aider à faire des choix concernant leur santé reproductive et leur avenir.
Il faut mettre fin aux besoins non satisfaits en planning familial
Plusieurs axes sont à considérer, selon Dr Ratsimanetrimanana : « Il faut créer un environnement favorable à la planification familiale basée sur les droits humains en tant que partie intégrante de la santé et des droits en matière de sexualité et de reproduction, élargir les interventions liées à la demande, garantir la disponibilité des services de planification familiale basée sur les droits humains et de bonne qualité,… »
Pour rappel, l’IPAS est une organisation internationale non gouvernementale qui a pour but d’améliorer l’accès des populations aux droits en santé sexuelle et reproductive. FIN
Bernadette AYIBE
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