La Banque Islamique de Développement (BID) va débloquer plus de 11 milliards de F.CFA (20,1 millions de dollars) au Togo pour des projets d’électrification dans les régions reculées du pays, a appris ce mardi l’Agence Savoir News de source officielle.
Cette subvention permettra au Togo de financer des programmes d’électrification rurale, par la construction de mini-centrales solaires. L’objectif à terme est de garantir « un approvisionnement durable en électricité à la population rurale du Togo qui vit dans des zones denses et peu peuplées, loin du réseau existant ».
Outre ce financement de 20,1 millions de dollars de la BID, le Togo a également bénéficié d’un autre appui supplémentaire, alloué cette fois par le fonds Lives and Livelihoods, un instrument financier de l’Institution financière (BID).
D’un montant de 10,85 millions de dollars, ce financement vise à améliorer le niveau de développement humain tout en relevant l’accès à l’électricité en milieu rural. L’ensemble de ses fonds devrait ainsi bénéficier à un peu plus de « 372 écoles, 22 092 familles et 102 centres de santé » de ces zones.
Le Togo, qui importe plus de la moitié de son énergie du Nigeria et du Ghana, mise sur le solaire pour développer l’accès à l’électricité de ses huit millions d’habitants jusque dans les zones les plus reculées du pays.
Le gouvernement a lancé en 2018, un vaste plan d’électrification pour le pays, en partenariat avec le secteur privé: objectif visé : atteindre 100% de couverture d’ici à 2030, pour un coût total de 952 milliards de francs CFA (1,4 milliard d’euros).
En juin dernier, une centrale photovoltaïque de 50 mégawatts, la plus grande d’Afrique de l’Ouest, a été inaugurée à Blitta (environ 267 km au nord de Lomé).
Construite par une filiale togolaise d’AMEA Power, géant des Émirats arabes unis, cette centrale solaire est érigée sur une superficie de 92 hectares, (soit 127 344 panneaux solaires, sur 143 terrains de football) pour une production d’environ 90 255 MWh d’énergie par an.
Baptisée « Sheikh Mohamed Bin Zayed » (nom du prince héritier d’Abou Dabi), elle a été financée à plus de 35 milliards de francs CFA (53 356 millions d’euros) par des prêts concessionnels de la Banque ouest africaine de Développement (BOAD) et par le fonds d’Abu Dhabi Fund pour le Développement (ADFD). FIN
Junior AUREL