Le Togo a une fois encore sollicité l’appui des Nations Unies pour une « mobilisation accrue des ressources, en vue d’une riposte efficace contre la pandémie et la relance effective des économies africaines post-Covid-19 ».
Cet appel a été lancé par Mme Sandra Ablamba Johnson (ministre, Secrétaire général de la présidence de la République) à l’occasion d’une réunion ministérielle des Pays les moins avancés (PMA) consacrée aux défis de développement dans ces États, tenue vendredi par visioconférence.
Dans son intervention, la ministre a d’abord présenté la situation économique actuelle du Togo et les mécanismes mis en place pour la relance effective de l’économie nationale post-Covid-19.
Le pays fait également face à la pandémie depuis le 6 mars 2020, date de la découverte du premier cas.
Le Togo comptait 24.519 cas cumulés de covid-19 dont 213 décès, selon les chiffres officiels publiés samedi soir. 20.165 patients sont guéris et 4.141 autres sont sous traitement.
« Le Togo, à l’instar des autres pays du monde, est affecté par la pandémie au coronavirus qui a eu un impact considérable sur la vie des populations sur les plans économique, social et sanitaire. La crise du Covid-19 a été inédite dans son ampleur et dans sa soudaineté. Elle a occasionné des pertes estimées à presque 4 points de pourcentage du PIB », a souligné Mme Sandra Ablamba Johnson.
Le Togo a connu une croissance moyenne supérieure à 5% entre 2010 et 2019. Bien que cette croissance soit restée positive en 2020, elle se chiffre à 1,8% contre 5,3% en 2019.
Pour amorcer la reprise graduelle de l’économie nationale, le gouvernement togolais a réajusté sa stratégie de développement à travers l’adoption d’une feuille de route pour la période 2020-2025.
L’objectif étant de « faire du Togo un pays de cohésion et de paix, et une Nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable », a précisé Mme Johnson.
Cette dernière a rappelé les initiatives mises en place par le Togo à travers la stratégie des 3R (Riposte-Résilience-Relance) pour « contenir la maladie, assurer la croissance et atteindre les prévisions de croissance estimées à 4,8% pour l’année 2021 ».
Lutter efficacement contre le fléau
Face à l’incertitude qui entoure les perspectives économiques à court et moyen termes avec l’apparition de nouveaux variants et la nouvelle vague de contamination, la ministre a partagé avec les parties prenantes, les nouvelles initiatives du président togolais Faure Gnassingbé, pour lutter efficacement contre le fléau et garder le cap de la croissance.
Le Togo a privilégié la voie de l’investissement dans les secteurs à fort potentiel économique et à fort impact sur le bien-être de la population.
Cette dynamique est soutenue par de nouvelles mesures sanitaires et sociales concrètes notamment l’intensification de la campagne de vaccination de masse, la gratuité des frais de scolarité et d’inscription dans les établissements publics d’enseignement secondaire, la gratuité des tranches sociales d’eau et d’électricité pour le mois d’août ainsi que le programme d’accompagnement des femmes enceintes et nouveau-nés (Wezou).
Aujourd’hui, la crise sanitaire a réduit de manière drastique les flux de financement dans les Pays les moins avancés (PMA), compromettant ainsi la trajectoire d’émergence de leur économie ainsi que leur engagement à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
« C’est le lieu de solliciter une fois encore l’appui des Nations Unies pour la mobilisation des partenaires internationaux et des institutions financières à travers la réallocation des Droits de tirage spéciaux (DTS) pour soutenir la relance des économies africaines et l’accès universel aux vaccins », a lancé Mme Johnson.
Elle a réitéré les sincères remerciements du gouvernement togolais à tous les partenaires techniques et financiers qui œuvrent pour l’émergence des Pays les moins avancés. FIN
Edem Etonam EKUE