L’ONU a célébré mardi les énormes contributions de la diaspora africaine dans tous les domaines de l’activité humaine, en marquant la toute première Journée internationale des personnes d’ascendance africaine.
NEW YORK, USA, le 01 Septembre 2021,-/African Media Agency (AMA)/-Dans son message inaugural, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à un plus grand engagement pour faire avancer la promesse d’égalité, de justice et de dignité pour tous.
« Il s’agit d’une reconnaissance attendue depuis longtemps des profondes injustices et de la discrimination systémique que les personnes d’ascendance africaine ont endurées pendant des siècles et auxquelles elles continuent de faire face aujourd’hui », a-t-il dit. « Et c’est un appel urgent à l’action pour que chacun, partout, s’engage à éradiquer le mal du racisme ».
Rien que sur le continent américain, plus de 200 millions de personnes s’identifient comme étant d’ascendance africaine. Des millions d’autres se trouvent à travers le monde entier, en dehors du continent africain.
Que ce soit en tant que descendants des victimes de la traite transatlantique des esclaves ou en tant que migrants plus récents, ils font partie des groupes les plus pauvres et les plus marginalisés, selon l’ONU.
En décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution instituant la Journée internationale. L’objectif est de « promouvoir une plus grande reconnaissance et un plus grand respect de la diversité du patrimoine, des cultures et des contributions des personnes d’ascendance africaine au développement de sociétés et de promouvoir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes d’ascendance africaine ».
Durban +20
La résolution rappelle également deux initiatives connexes des Nations Unies : la Conférence mondiale de 2001 contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, qui s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud, et la déclaration de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, qui se termine en 2024.
« Vingt ans après la Déclaration et le Programme d’action de Durban, et plus qu’à mi-chemin de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, nous connaissons une dynamique sans précédent pour mettre fin au fléau mondial du racisme », a déclaré le chef de l’ONU. « Nous ne devons pas gaspiller cette opportunité ».
Le Costa Rica a été le fer de lance de la création de la Journée internationale. Le pays d’Amérique centrale a modifié sa constitution politique en 2015, se définissant comme une nation multiethnique et multiculturelle.
Jan André Solano est un étudiant universitaire et un militant de Limón, une ville située sur la côte caraïbe du Costa Rica. Il admire l’icône américaine des droits civiques, le Dr Martin Luther King Jr.
Il a récemment participé à une initiative des Nations Unies qui recueille les histoires de diverses personnes d’origine africaine dans son pays et qui partage également leurs réalisations, leurs défis, leurs espoirs et leurs leçons de vie.
Malgré ses réalisations, Jan dit qu’il ne comprend pas pourquoi certaines personnes traversent la rue lorsqu’elles le voient, ni pourquoi il est soumis à d’autres indignités, comme le fait d’être surveillé de près dans les supermarchés ou d’être fouillé par la police lorsqu’il est en public. Avec l’aimable autorisation de Jan André SolanoJan André Solano participe à une initiative de l’ONU qui recueille les histoires de personnes d’ascendance africaine.
Reconnaître l’héritage et redresser les torts
L’Amérique latine compte près de 134 millions de personnes d’origine africaine et un récent rapport de la Commission économique des Nations Unies pour la région (CEPAL) révèle combien ces personnes souffrent de la pauvreté, du manque d’accès aux services de base et des inégalités.
Par exemple, au Brésil, le taux de pauvreté global est de 11,5%, mais chez les personnes d’origine africaine, il est de 25,5%. L’histoire se répète dans d’autres pays comme l’Équateur et la Colombie.
Jan André Solano affirme lui aussi avoir un rêve : « que l’exclusion, l’inégalité, le racisme et la discrimination soient à jamais bannis du monde, et que je puisse avoir les mêmes chances de m’épanouir, de mener une vie prospère et de me consacrer ainsi à servir et à aider tous les autres, quelle que soit la couleur de leur peau ».
Le Secrétaire général a souligné le travail de l’ONU pour démanteler le racisme.
Le projet « La route de l’esclave », géré par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), encourage une conversation ouverte et honnête sur l’horreur et la cupidité de l’esclavage.
Une autre initiative du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) vise à élargir les possibilités offertes aux jeunes d’origine africaine, tandis que le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies (HCDH) a lancé l’Agenda pour un changement transformateur en faveur de la justice et de l’égalité raciales, afin de lutter contre le racisme systémique, de garantir la responsabilité et d’assurer une justice réparatrice.
Au début du mois, l’Assemblée générale des Nations Unies a créé le Forum permanent des Nations Unies pour les personnes d’ascendance africaine, un organe consultatif de dix membres qui travaillera en étroite collaboration avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève.
« Reconnaître l’héritage bien ancré de l’esclavage, redresser les torts de l’histoire et briser le mensonge diabolique de la suprématie exige de la persévérance et de l’action tous les jours, à tous les niveaux, dans toutes les sociétés », a déclaré le chef de l’ONU. « Engageons-nous ensemble à faire notre part et à faire avancer la promesse de l’égalité, de la justice et de la dignité pour tous ».
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.
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