L’Ong Alliance Fraternelle Aide pour le Développement (AFAD) a organisé mercredi à Adéta (environ 150 Km au nord-ouest de Lomé), un atelier de réflexion avec les communes 1 et 2 de Kpélé sur la prise en compte de la santé et de l’hygiène menstruelle dans les programmes de développement communaux.
Cette rencontre intervient à l’occasion de la célébration en différé de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle sur le thème «Plus d’actions et d’investissements dans la Santé menstruelle et l’Hygiène maintenant».
Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Parler de l’hygiène menstruelle pour améliorer les conditions des filles et femmes dont l’objectif est d’améliorer la santé reproductive des adolescentes et jeunes filles par la promotion de l’hygiène menstruelle».
L’objectif est de promouvoir la Santé et l’Hygiène Menstruelle dans les programmes de développement des deux communes de Kpélé.
Il s’agit de renforcer les connaissances des acteurs des deux communes de Kpélé sur la Santé et l’hygiène menstruelle, d’amener les acteurs des communes 1 et 2 de Kpélé à œuvrer pour l’intégration de la Santé et Hygiène Menstruelle (SHM) dans leurs programmes de développement communaux et de choisir un Point focal de Santé et Hygiène menstruelle dans chaque commune qui veillera à la promotion des actions en faveur de la SHM.
Pour la célébration de la Journée Mondiale de l’Hygiène Menstruelle (JMHM 2021, l’accent a été mis sur des séances d’autoréflexion avec les acteurs des deux communes de Kpélé sur ce qui doit être fait, afin d’intégrer cette thématique dans les programmes de développement des communes.
Présentant le contexte de la Journée Mondiale de l’Hygiène Menstruelle (JMHM), la chargée de projet à AFAD, Mlle Akpani Yawa Elikplim a indiqué que cette journée, initiée par l’ONG allemande WASH United en 2014 a lieu tous les 28 mai.
Cette journée, selon l’oratrice, vise à briser les tabous et sensibiliser sur l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier chez les adolescentes.
Elle sert de plateforme pour les différents acteurs pour briser le silence autour de la gestion de l’hygiène menstruelle.
La chargée de projet a rappelé les objectifs de cette journée et commenté le thème de la journée : « Plus d’actions et d’investissements dans l’hygiène et la santé menstruelle maintenant ».
A ce propos, elle a indiqué qu’un monde sans précarité menstruelle et de stigmatisations est possible, soulignant que pour l’atteindre l’objectif commun d’ici 2030, il n’est pas plausible d’attendre que la pandémie de Covid-19 prenne fin avant d’intensifier l’action et l’investissement dans la santé et l’hygiène menstruelle maintenant.
Elle a ajouté que si la Santé et l’hygiène menstruelle sont bien gérées dès le début, il a un potentiel de contribuer à augmenter l’autonomisation des femmes à un stade critique de la vie d’une fille.
Mlle Akpani a annoncé entre autres quelques résultats du projet Gestion de l’Hygiène et Menstruelle, notamment l’engagement de créer un environnement de soutien aux filles et femmes par les garçons et hommes par des gestes et comportements positifs à leurs égards, l’appropriation des ouvrages sanitaires par les établissements scolaires et la pratique de l’hygiène par les élèves, l’adoption progressive des serviettes hygiéniques lavables par les filles et femmes et la prise de conscience des parents sur l’importance du dialogue parents/enfants.
Parlant des perspectives pour la nouvelle phase, la chargée de projet a indiqué qu’il s’agit de séances de réflexion et d’émissions radiodiffusées pour atteindre un plus grand nombre de personnes et d’impliquer les autorités locales et les services décentralisés de l’Etat dans un cadre de concertation local pour une meilleure appropriation du projet.
Pour le secrétaire général de la préfecture de Kpélé, Saboutou Arimou, la célébration de cette journée mondiale de la santé et de l’hygiène menstruelle est une occasion pour une sensibilisation liée à la santé de la jeune fille et femme. Il a invité tout le monde à faire preuve de réalisme, en accordant une attention à la santé et l’hygiène menstruelle de la jeune fille.
Le coordonnateur de l’ONG AFAD, les maires des communes de Kpélé 1 et 2, ont pris part activement à cette célébration. FIN
De Kpalimé, Omer/Rédaction