Les agents des forces armées et de gendarmerie du Togo participent depuis mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), à un atelier de trois jours consacré à la présentation de la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC) et ses obligations.
Cet atelier de présentation de la CIAC et sa mise en œuvre au Togo est initié par l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo).
Objectif principal visé : créer une synergie dans la mise en œuvre de la CIAC et renforcer les capacités des participants impliqués dans le contrôle aux frontières du territoire.
Il s’agit de faire connaître aux participants la (CIAC), l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC), et l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo) ainsi que les différentes dispositions de la CIAC et les bonnes pratiques en matière de leur mise en œuvre au Togo.
L’atelier vise aussi à impliquer les services publics pertinents à la mise en œuvre de la CIAC et à outiller les forces armées et la gendarmerie dans l’identification des produits chimiques inscrits aux tableaux de la CIAC.
Cette rencontre constitue également une plateforme d’échanges et de compréhension sur la convention et permet d’attirer l’attention des acteurs impliqués dans le contrôle, la sécurisation et la défense des frontières au plan national.
Pour venir à bout de la lutte contre ces menaces chimiques, l’implication directe des forces armées dans le contrôle et la circulation des produits chimiques s’avère nécessaire en matière de prévention et de gestion de tous les risques liés à ces produits, a souligné Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto).
Il a exhorté les participants à prendre en compte la problématique des produits chimiques pour éviter aux populations les déboires et les dangers de leur circulation et utilisation au Togo.
Hunlédé Amah (président de l’ANIAC-Togo), de son côté, dissipé toute équivoque relative à la notion d’armes chimiques : la CIAC s’entend comme « tout produit qui, par son action chimique sur des processus biologiques, peur provoquer chez les êtres humains ou les animaux la mort, une incapacité temporaire ou des dommages permanents ».
Tout produit chimique, utilisé dans l’intention de nuire ou utilisé d’une manière inappropriée devient potentiellement chimique, a-t-il ajouté.
M. Hunlédé a rappelé les dispositions de la CIAC qui imposent aux Etats parties, une gestion coordonnée des produits chimiques avec des principes basés sur l’interdiction complète de l’utilisation des produits chimiques comme armes chimiques, la vérification des engagements pris au titre de la convention et le contrôle des produits chimiques aux frontières et à l’intérieur des pays.
Le président de l’ANIAC-Togo a rappelé que les produits chimiques étant souvent utilisés dans plusieurs domaines socio-économiques dans le pays, ceux-ci méritent donc un contrôle adéquat afin d’assurer et de préserver la santé des populations ainsi que leur milieu naturel. FIN
De Kpalimé, Omer/Rédaction