Des acteurs de la climatologie, de l’hydrologie, d’organisations féminines et de la société civile ont bouclé ce vendredi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), une formation de trois jours sur l’intégration du genre dans le système d’alerte précoce bout en bout pour la prévention des crues (SAP-BEB-PC) et de Gestion Intégrée des Risques d’Inondation (GIRI).
La rencontre est organisée par le consortium Organisation Météorologique Mondiale (OMM), de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) et du Partenariat Mondial de l’eau en Afrique de l’ouest(GWP-AO).
Pendant ces trois jours, les participants se sont appropriés les approches, les méthodes et outils d’intégration du genre dans le processus de planification, de programmation de budgétisation et de suivi évaluation du SAP-BEB-PC et de la GIRI au niveau local, national et transfrontalier dans le bassin de la volta.
A l’issue de la formation, des plans d’actions ont été élaborés.
Le dernier jour a été donc consacré aux décideurs, représentés par les maires de sept communes (Kozah 1, Kozah 2 et Kozah 4, Oti 1, Oti 2, Oti Sud 1 et Oti sud 2) et a permis aux participants de formuler des messages clés à leur endroit sur l’intégration du genre dans les processus de SAP-BEB-PC et de GIRI dans le bassin de la volta.
Pour le secrétaire exécutif du Partenariat mondial de l’eau en Afrique de l’ouest Armand Houanye « des connaissances ont été capitalisées, des outils ont été développés et il s’agit de voir les approches qu’il faut pour pouvoir réduire les pertes en vies humaines dans le bassin de la volta, mais également tout ce qui est dégât économique ».
« Et pour y parvenir, il y a nécessité de prendre en compte la dimension liée au genre parce que nous ne sommes pas vulnérables aux inondations de la même manière que nous soyons hommes, que nous soyons femmes, que nous soyons enfants ou bien que nous faisons partie des minorités », a-t-il souligné.
Selon lui, il y a toujours des décisions à prendre et ces décisions doivent se prendre du niveau national jusqu’au niveau local sans oublier que la communauté internationale est également interpellée.
« Donc quand les techniciens ont pris part à cette formation, ils ont eu à cibler des messages clés qu’ils ont jugé importants de partager avec les décideurs représentés par les maires. Ils ont également pris des engagements par rapport à comment ils comptent utiliser les connaissances capitalisées au cours de l’atelier sans oublier la mise en œuvre de la feuille de route qui a été élaborée. Mais ils sont limités pour pouvoir aller loin, parce que la mise en œuvre nécessite des ressources mais également des décisions qui doivent être prises », a-t-il conclu.
Des recommandations ont été donc soumises aux décideurs qui en retour, ont promis en tenir compte dans les prises de décisions. L’atelier s’est achevé par la remise des attestations aux participants. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA