L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, ancien principal parti de l’opposition) de Jean Pierre Fabre a dévoilé ce lundi lors d’une conférence, ses propositions lors des travaux de la Concertation Nationale des Acteurs politiques (CNAP).
Ce cadre de discussions mis en place par le gouvernement pour la bonne organisation des prochaines élections régionales, a fini ses travaux le 13 juillet dernier. Au total 52 propositions ont été formulées par les acteurs aux discussions. Le contenu de ces propositions n’a pas été rendu public jusqu’à aujourd’hui.
Mais l’ANC qui avait claqué la porte, la veille de la clôture des travaux, a dévoilé devant les journalistes, ses propositions.
Le parti de M.Fabre demande notamment une recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), un recensement électoral général, biométrique et intégral, un redécoupage électoral équitable pour les élections législatives et une vérification biométrique de l’identité du porteur de la carte d’électeur dans Lomé et Kara et une authentification de la provenance du bulletin de vote par signatures.
Par ailleurs, l’ANC a également proposé des « mesures d’apaisement du climat politique ».
Le parti demande la libération des détenus politiques et le retour de tous les exilés politiques, la levée définitive des inculpations dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara, la délivrance des cartes consulaires aux Togolais de l’étranger et l’établissement de pièces d’état civil et la délivrance de cartes nationales d’identité aux citoyens, afin d’en finir lors de la constitution du fichier électoral, avec l’inscription par témoignage dont le pourcentage (75%).
M.Fabre a surtout justifié le départ de l’ANC de la CNAP. Selon lui, le parti a envoyé trois courriers au ministre lui notifiant ses préoccupations, organisé une rencontre directe avec ce dernier sur le même sujet et tenu une conférence de presse pour alerter l’opinion publique.
« Que le pouvoir en place prenne en compte les préoccupations de l’opposition », a lancé le président de l’ANC.
« Nous faisons preuve, pas de naïveté, mais de bonne foi et de bonne volonté. Nous exprimons nos préoccupations légitimes. Nous ne voulons pas servir de faire-valoir. C’est simple », a martelé M.Fabre.
« Les gens nous demandent de changer de langage, mais il faudrait que notre interlocuteur aussi change d’attitude », a-t-il insisté.
Pour le président de l’ANC, l’organisation de consultations électorales au Togo « doit nécessairement permettre de garantir au peuple togolais le libre choix de ses dirigeants à travers des élections libres et transparentes ».
Précisons qu’aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de ces élections régionales. Les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel direct, au scrutin de liste bloquée à la représentation proportionnelle, selon le code électoral. FIN
Edem Etonam EKUE