Les membres du Conseil consultatif national de bioéthique (CCNB), des universitaires, ainsi que des acteurs de développement ont démarré ce mardi à Lomé, un atelier de formation pour s’approprier des multiples dimensions du thème « éthique du changement climatique ».
Les travaux ont été ouverts par Mme Ayaba Edwige Akouété (Chargée de mission, représentante du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche), a constaté l’agence Savoir News.
La rencontre de deux jours, permettra d’informer et de sensibiliser les parties prenantes sur la portée éthique du changement climatique, afin qu’ils soient résolus à prendre des dispositions pour atténuer les effets de ce péril écologique.
Selon le ministre en charge de l’enseignement supérieur, le changement climatique est une « menace globale sans précédent dans l’histoire de l’humanité » : il est principalement « d’origine humaine et montre un aspect pluridimensionnel ».
Il a cité pêle-mêle, les vagues de chaleur et de froid plus fréquentes, inondations, sécheresses, prolifération d’insectes nuisibles, progression géographique de zoonoses, augmentation des feux de forêt …
« Le changement climatique ne met pas seulement en péril nos écosystèmes, il ébranle le socle de nos droits fondamentaux, creuse les inégalités et crée de nouvelles injustices. S’adapter au changement climatique et tenter d’en atténuer les effets, n’est pas seulement affaire de connaissance scientifique et de volonté politique, cela implique une vue d’ensemble sur une situation complexe », a souligne le ministre dans son discours lu par Mme Ayaba Edwige Akouété (chargée de mission).
Mais, a-t-il rassuré, « la lutte face à la crise climatique actuelle, n’est pas peine perdue, du moins, si des actions sérieuses sont entreprises dans les délais nécessaires ».
Il s’agira donc pour ces acteurs, de répondre à certaines questions cruciales, afin d’être suffisamment aguerris pour agir sur les causes (notamment anthropiques) du changement climatique, et en atténuer les effets : quelles valeurs choisirons-nous pour guider nos choix publics et individuels, dans quel type de société voulons-nous vivre et quel type de monde voulons-nous transmettre aux générations futures…
Quatre thématiques à développer
« Quatre thématiques seront développées au cours de ces deux jours : phénomène du changement climatique : causes, effets et approches de solution, biodiversité : dimension humaine et sociale, déclaration de l’UNESCO sur les principes éthiques en rapport avec le changement climatique, et les principes et règles éthiques endogènes en rapport avec le changement climatique… », a expliqué Akouété Kougblénou (Président du CCNB).
« Après que nous soyons imbus des informations reçues par les communications, nous devons partir en commissions. Si nous arrivons par rapport à nos réalités à détecter en commission les causes du changement climatique et ensuite les effets, nous pouvons arriver à dire : quelles sont les approches de solution pour atténuer ces causes et ces effets », a ajouté M. Kougblénou.
« Le changement climatique a pour causes, les comportements humains. Pour arriver à atténuer ou à s’adapter aux conséquences des changements climatiques, il faut des changements de comportement. Et dans la recherche de solutions au changement climatique, les Etats membres de l’UNESCO ont adopté en 2017, 18 principes dits éthiques, en rapport avec les changements climatiques, à prendre en compte et promouvoir par chaque Etat membre », a déclaré Pr Dikenou Christophe (membre du CCNB et de la Commission mondiale d’éthique des sciences et des technologies de l’UNESCO).
Notons que ces principes éthiques sont à prendre en compte par les Etats, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, en tant que de besoin, dans les décisions et mesures qu’ils prennent en réponse aux changements climatiques, selon la déclaration de l’UNESCO.
Rappelons que le Comité consultatif national de bioéthique (CCNB) a été mis en place depuis 2007 au Togo, en marge de la conférence itinérante de l’UNESCO sur l’éthique et la bioéthique autour du monde. Il a pour but de changer (à travers les comportements) les valeurs éthiques et bioéthiques, par la sensibilisation et l’éducation. Cette rencontre a donc été initiée par rapport aux responsabilités qui lui incombent. FIN
Ambroisine MEMEDE
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