Des représentants des départements ministériels, de la société civile et autres acteurs impliqués dans la lutte contre la torture au Togo et sur l’état de la mise en œuvre des recommandations formulées au Togo par le comité contre la torture (CAT) lors de sa 67eme session en juillet 2019 et celles de la CNDH dans le cadre des visites des lieux de privation de liberté, sont en atelier d’échange et de plaidoyer de deux jours, démarré jeudi à Kpalimé.
La rencontre est organisée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH, avec l’appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
L’objectif est d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations qui lui ont été adressées le 07 août 2019 à l’issue de la présentation du 3ème rapport périodique par le comité contre la torture et de celles formulées par la CNDH.
Il s’agit de faire l’état des lieux des recommandations déjà mises en œuvre et de recenser ce qui reste à faire pour une prévention effective de la torture au Togo ainsi que les stratégies à mettre en place pour renforcer le dialogue avec le gouvernement et les autres acteurs, de plaider pour la mise en œuvre des recommandations du CAT et de la CNDH et de mener des réflexions sur la mise en place d’une stratégie de mise en œuvre effective des recommandations.
Il est question de recueillir les avis et observations ainsi que les contributions des participants sur la mise en œuvre par le gouvernement des différentes recommandations formulées aussi bien par le CAT que la CNDH.
Au cours des travaux, les participants vont suivre des communications sur la CNDH, sur le CAT et ses interactions avec le Togo. Il y aura ensuite un panel sur l’état de mise en œuvre des recommandations du CAT, une présentation des observations des Organisations de défense des Droits Humains (ODDH), l’état de mise en œuvre des recommandations de la CNDH suivie de débats.
Il y aura aussi des travaux en commissions, pour réfléchir sur la stratégie de mise en œuvre effective des recommandations.
Pour atteindre les résultats escomptés, les participants ont été répartis en sous-groupes suivant les recommandations et les thématiques, afin d’analyser les efforts fournis par le gouvernement dans chaque domaine.
Les résultats de ces analyses seront partagés à l’ensemble des participants et discutés au cours d’une restitution en plénière.
Selon Me Sanvee Ohin Lionel (président de la sous-commission Prévention de la Torture à la CNDH), la torture constitue une des violations les plus choquantes des droits fondamentaux de l’être humain.
Elle anéantit la dignité de tout être humain en causant des blessures, parfois irréparables à son corps et à son âme, a-t-il précisé.
Les conséquences de cette violation des droits de l’homme, a-t-il poursuivi, s’étendent également aux familles des victimes ainsi qu’à leur environnement social.
« Par ces actes, les valeurs et principes sur lesquels reposent la démocratie et toute forme de coexistence humaine perdent leur signification », a ajouté Me Sanvee.
Ce dernier a invité les participants à saisir cet espace de discussions et d’échange pour faire non seulement des observations et analyses, mais aussi des propositions pour la mise en œuvre des recommandations du CAT et de la CNDH par le gouvernement.
Pour Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto), les droits de l’homme sont une quête individuelle.
Il a témoigné sa gratitude au CAT et à la CNDH qui ont pris cette initiative d’organiser une rencontre d’échange et de plaidoyer, afin de faire l’état des lieux des recommandations déjà mises en œuvre et de recenser ce qui reste à faire pour une prévention effective de la torture au Togo. FIN
De Kpalimé, Omer/Rédaction