Trois soldats burkinabè et un supplétif civil de l’armée ont été tués vendredi par l’explosion d’engins artisanaux dans le nord du Burkina Faso, selon l’état-major qui assure que des « dizaines de terroristes » ont été neutralisés le même jour lors d’une opération des forces de sécurité.
Vendredi, « deux engins explosifs improvisés ont explosé respectivement au passage d’un véhicule militaire et d’une moto lors d’une mission mixte (armée de terre, gendarmerie, police) dans les environs de Dablo (nord). Bilan : Trois soldats tués, cinq blessés », indique mardi un communiqué de l’état-major des armées du Burkina Faso.
Vendredi, des sources sécuritaires avaient rapporté à l’AFP cette attaque faisant alors état d’un bilan provisoire d’un soldat tué et quatre blessés.
« L’équipe revenait d’une mission à Foubè », localité de la commune de Barsalogho, abritant un grand nombre de déplacés internes, lorsqu' »un des véhicules du convoi a roulé sur l’IED » (engin explosif improvisé), avait expliqué cette source.
Le même jour, « suite à une reconnaissance offensive menée dans les forêts de Toulfé et Tougrebouli (nord), les unités du 12e RIC (Régiment d’infanterie commando) ont détruit une base terroriste et neutralisé (tué, ndlr) des dizaines de terroristes », selon l’armée.
Un supplétif civil de l’armée a été tué dans l’opération et huit soldats ont été blessés, précise aussi l’armée qui fait état du recouvrement d’armement, de munitions et de matériel de campement.
Le Burkina Faso, comme ses voisins le Mali et le Niger, fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est.
Les attaques avec des engins explosifs improvisés qui se multiplient depuis 2018 ont coûté la vie à plus de 200 personnes – civils et militaires -, selon un décompte de l’AFP.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1.500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
SOURCE : AFP