La découverte du scandale financier à l’Agence nationale des transports terrestres (ANaTT), montre « l’efficacité du dispositif mis en place par le gouvernement et son chef pour traquer la corruption où qu’elle se trouve », a salué ce dimanche Wilfried Léandre Houngbédji (secrétaire général adjoint du gouvernement et porte-parole du gouvernement).
« La lutte contre la corruption est un combat de tous les instants. Et l’audit rendu public mercredi par le conseil des ministres est la preuve que ce combat n’est jamais définitivement gagné. Raison pour laquelle le chef de l’État a engagé une veille permanente et une lutte implacable contre le phénomène », a souligné M.Houngbédji sur le plateau d’Eden TV et Diaspora Fm.
Des manques à gagner à l’État béninois estimés à 13,6 milliards de F.CFA ont été découverts sur la période 2016-2020 à l’ANaTT).
Sur les 13,6 milliards de F.CFA, 1,3 milliard concernent des décaissements relatifs à des marchés irrégulièrement passés, 191 millions, des paiements pour des actes anormaux de gestion et 12,1 milliards portent sur des présomptions de fraude dans le cadre de la gestion des opérations d’immatriculation.
Lesdites présomptions sont notamment relatives à des cas de véhicules non dédouanés qui ont été immatriculés (soit 2.646 véhicules au total, représentant un préjudice financier d’environ 7,9 milliards FCFA), de dossiers d’immatriculation dont les quittances de paiement n’ont pu être fournies.
Thomas Agbéva (ancien Directeur général de l’ANaTT et actuellement conseiller technique du ministre des infrastructures et des transports) et d’autres cadres de ladite structure sont gardés à vue à la brigade économique et financière, après perquisition de certains bureaux.
« Toutes les responsabilités seront situées et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à ce scandale, devront en répondre devant la justice », a martelé Wilfried Léandre Houngbédji.
« Vous êtes un proche du chef de l’État et vous gérez mal les ressources publiques, vous allez en répondre. Et c’est le signal qu’il donne. Tous ceux qui, dans le cas de la mauvaise gouvernance avérée, avant celui de l’ANaTT, ont été cités dans des affaires, ont été interpellés et envoyés devant les tribunaux. Par le passé, il était loisible aux soutiens du pouvoir de se comporter ainsi et d’espérer une certaine impunité. Depuis 2016, il n’y a plus de place pour l’impunité, place à la bonne gouvernance. Tolérance zéro à la mauvaise gouvernance. Les béninois doivent être de plus en plus heureux de constater, qu’il y a de la rigueur dans la gestion de leurs deniers et c’est à encourager », a-t-il poursuivi.
« Car le leitmotiv du chef de l’État, c’est de faire en sorte que la bonne gouvernance revienne au cœur de la cité. Il n’y aura pas de cadeau à ces genres de comportement. C’est tolérance zéro à la corruption, à la mauvaise gouvernance tant que le président Patrice Talon est là», a lancé le porte-parole du gouvernement
« Le rapport (de l’audit effectué à l’ANaTT) est déjà transmis à la justice qui fait son travail. Elle va mener les enquêtes, les approfondir, situer les responsabilités et sanctionner les mises en cause », a-t-il précisé. FIN
De Cotonou, Miracle JODEL
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