Les praticiens de la médecine à base de plantes naturelles du grand Kloto (Kloto, Kpélé, Danyi et Agou), regroupés au sein de l’association des Praticiens de la Médecine traditionnelle (PTM), ont pris part mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), à un atelier qui leur a permis d’être bien aguerris pour plus de professionnalisme dans leur métier.
La rencontre est initiée par Docteur Kumordji Coffie Emmanuel, responsable de la clinique de phytothérapie CLIDEM à Kpalimé.
L’objectif est d’accompagner ces praticiens de la médecine à base de plantes naturelles à être plus professionnels dans leur domaine pour améliorer leurs capacités en médecine traditionnelle.
Il s’agit de faire en sorte qu’à la fin de la formation, chaque praticien dans la médecine traditionnelle soit capable d’améliorer ses prestations qualitativement pour un développement durable du secteur.
La formation a été assurée par des formateurs de l’University of Gnarkote au Ghana en partenariat avec Liberty College of Management aux États-Unis d’Amérique.
Elle a porté sur la manière dont ces praticiens doivent prendre soin qualitativement des médicaments qu’ils fabriquent afin d’attirer de la clientèle. De s’assurer de l’efficacité de leurs médicaments avant leur mise en vente. Ils doivent éviter d’attribuer plusieurs vertus à un seul médicament. Il leur a été signifié qu’ils n’ont pas besoin de faire de la publicité à la radio ou à la télévision pour bien vendre leurs médicaments. Seuls vos premiers clients feront la publicité de vos produits.
Le formateur a invité les tradipraticiens à mettre en valeur leur pratique : « La médecine traditionnelle repose sur l’exploitation de ressources disponibles au niveau local et de connaissances relatives aux bienfaits thérapeutiques de certaines plantes et de leurs dérivées ».
Il les a appelés à jouer un rôle en termes de partage des connaissances, d’apport de valeur ajoutée et d’amélioration de la qualité et de l’offre de médicaments et de soins de qualité aux patients.
Dr Kumordji leur a demandé d’assurer l’efficacité des médicaments qu’ils fabriquent, d’élargir la gamme de leurs produits proposés et d’utiliser de nouveaux procédés pour la dynamisation et l’innovation dans ce secteur.
Il les a aussi invités à revoir leurs modes de production en y incluant la technologie moderne, afin de fabriquer, conditionner et commercialiser les remèdes traditionnels de façon efficace, et d’éviter d’attribuer plusieurs fonctions et posologies à un seul médicament.
Le responsable de la clinique CLIDEM, Dr Kumordji a annoncé aux participants, la création d’une école de médecine à base de plantes naturelles à Kpalimé, afin de permettre aux praticiens de la médecine traditionnelle de bien se former sur place.
Le docteur leur a notifié l’arrivée prochaine de machines et d’appareils susceptibles de leur permettre de broyer, mixer, malaxer, d’embouteiller et de remplir les tubes et capsules.
Il a lancé un appel à tous les phytothérapeutes de continuer d’apprendre pour améliorer leurs capacités en médecine traditionnelle. Il a demandé à ceux qui n’ont pas encore adhéré à leur association, qu’il est temps de se faire identifier afin d’apprendre pour parfaire leur méthode de travail et qu’ils ne doivent plus travailler dans l’ombre. FIN
De Kpalimé, Omer/Rédaction