Des manques à gagner à l’État béninois estimés à 13,6 milliards de F.CFA ont été découverts sur la période 2016-2020 à l’Agence nationale des transports terrestres (ANaTT), suite à un audit dont les grandes lignes ont été publiées mercredi en conseil des ministres.
Thomas Agbéva (ancien Directeur général de l’ANaTT et actuellement conseiller technique du ministre des infrastructures et des transports) et huit autres cadres de ladite structure sont gardés à vue à la brigade économique et financière, après perquisition de certains bureaux.
Sur les 13,6 milliards de F.CFA, 1,3 milliard concernent des décaissements relatifs à des marchés irrégulièrement passés, 191 millions, des paiements pour des actes anormaux de gestion et 12,1 milliards portent sur des présomptions de fraude dans le cadre de la gestion des opérations d’immatriculation.
Lesdites présomptions sont notamment relatives à des cas de véhicules non dédouanés qui ont été immatriculés (soit 2.646 véhicules au total, représentant un préjudice financier d’environ 7,9 milliards FCFA), de dossiers d’immatriculation dont les quittances de paiement n’ont pu être fournies.
Dans un communiqué publié jeudi, la présidence de la République a donné plus de précisions sur les 2.646 véhicules.
« Ce sont des véhicules dont les frais de douane n’ont pas été acquittés, mais qui ont été frauduleusement immatriculés», souligne le communiqué dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
La présidence invite «instamment les propriétaires desdits véhicules qu’ils ont un délai de 7 jours courant jusqu’au 14 juillet, pour se rapprocher des services compétents et procéder au versement effectif des frais de dédouanement, faute de quoi, ils s’exposeront à la rigueur de la loi ». FIN
De Cotonou, Miracle JODEL
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