Les producteurs et productrices des villages et cantons de la commune de Kloto 3 ont été fortement outillés sur les techniques de fabrication des biofertilisants et bio protecteurs à partir des sous-produits agricoles et d’élevage et des débris végétaux, lors d’un atelier tenu mercredi et jeudi à Kuma-Konda (environ 132 km au nord-ouest de Lomé).
Initiée le Centre d’Action pour le Développement Rural (CADR), cette rencontre entend rendre les paysans autonomes dans les cantons de la commune en intrants agricoles durables.
La rencontre vise à les amener à contribuer à la restauration 75% des sols agricoles dégradés dans la commune Kloto 3, à acquérir des connaissances et à s’approprier les techniques de fabrication des bio fertilisants et à mettre en place un cadre de partage et de diffusion des techniques à travers la mise en place des champs écoles.
Pendant les deux jours, il y a eu des exposés et échanges suivis de débats sur la divergence entre la politique agricole mondiale (agriculture de dépendance) et la souveraineté alimentaire afin de préparer et d’informer les producteurs et productrices sur la guerre des intérêts des multinationales.
Ils ont suivi également des séances pratiques sur les techniques de fabrication des biofertilisants solides comme supergro solide, bocachi, ensuite la fabrication des biofertilisants liquides.
Ce qui leur a permis de maîtriser la technique de fabrication des engrais liquides comme supergro liquide, les Semences de Micro-organismes Naturels (SMN). Et enfin la fabrication des bios protecteurs et des compléments alimentaires des animaux comme bouillon de cendre, Apichi, la chaux soufrée.
« À travers cette formation, nous avons appris comment fabriquer les intrants bio pour lutter contre les insectes de même, comment enrichir le sol pour que les produits que nous mettons en terre produisent aussi », a déclaré M. Gbadja Komlan, producteur de cacao biologique.
Selon lui, cette formation peut aider à éviter la pollution de l’environnement.
Le producteur de cacao biologique a remercié les organisateurs de cette formation, et invité les participants à mettre en application les connaissances reçues.
Le paysan doit aujourd’hui apprendre à faire avec le minimum de pluies. Il doit préparer le sol de sorte que le peu de réserve d’eau que le sol a emmagasiné puisse suffire à certaines cultures, a précisé de son côté Akpotor Komi Lolonyo (formateur).
« Donc l’approche agro écologique aujourd’hui, c’est d’amener les paysans à utiliser tout ce qui peut apporter un peu d’humidité à la couche humifère pour conserver l’eau pour les cultures », a-t-il souligné.
Pour M.Akpotor, une petite pluie doit amener les paysans à semer et récolter, même si les problèmes d’irrégularités persistent : «les paysans doivent s’adapter à la nouvelle situation climatique ». FIN
De Kpalimé, Omer/Rédaction