Le sommet JIFORM (Journalists International Forum For Migration) sur les migrations en Afrique de l’Ouest s’est tenu du 22 au 23 juin à Lomé, a constaté l’agence savoir News.
L’événement a été organisé par le JIFORM en partenariat avec l’Organisation pour l’intégration africaine (OIA), à Lomé.
Thème retenu pour cette rencontre : « Réévaluation du reportage sur la migration et de son impact sur l’économie ouest-africaine ». Les travaux ont été lancés par Bolaji Aladé Akinrèmi (ancien ambassadeur du Nigéria à Singapour) en présence de Ajibola Abayomi (Président de JIFORM) et de Williams Azuma Ijoma (Coordinateur francophone de JIFORM).
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Des journalistes et des dignitaires du Nigeria, du Bénin, du Ghana, de la Gambie, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, ainsi que des intervenants de l’extérieur du continent étaient également présents (ou via Zoom) à cette rencontre de réflexion et de partage d’expériences sur la migration.
La rencontre qui a pris fin mercredi a permis aux professionnels des médias, de disposer d’outils et d’éléments de langage pour mieux aborder les questions de migration et les thématiques y afférentes. Ils ont également renforcé leurs capacités et approfondi leurs connaissances sur la dynamique des tendances migratoires au profit de l’économie ouest-africaine. La formation a été sanctionnée par une attestation.
Invité d’honneur à la rencontre, M. Akinrèmi a sensibilisé les jeunes sur la migration il a partagé avec eux, quelques récentes actions menées en vue de sauver des « victimes » de migration irrégulière… Pour lui, on peut réussir dans son pays même à travers de petites initiatives, il suffit d’y croire et d’y accorder de la valeur.
« Des pays du nord se sont développés grâce à des ressources provenant d’Afrique. Nous pouvons rester dans notre pays et réussir progressivement en donnant de la valeur à nos entreprises. Mais celui qui veut nécessairement voyager, doit le faire en empruntant les voies légales, avec un objectif en tête. Notre continent est très riche et je vous encourage à valoriser et développer cette richesse… Je lance un appel à l’endroit de nos dirigeants, pour qu’il s’investissent davantage dans la lutte contre les fraudes à divers niveaux, afin d’encourager l’essor de nos nations ».
« En tant que professionnels des médias et défenseurs de la migration, nous devons rafraîchir nos esprits et nos connaissances, afin d’être mieux à même d’informer la société des conséquences positives et négatives de la migration », a souligné Williams Azuma Ijoma (coordinateur francophone du JIFORM).
« Les dirigeants africains doivent également s’efforcer d’ouvrir le canal de la migration de main-d’œuvre en mettant l’accent sur la dignité du travail et en se préoccupant des emplois décents pour nos concitoyens », a ajouté Dr Ijoma, qui est également président de l’OIA.
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Pour Yves Aubaud (Association Colibri Afrique-France), il faut un accord entre les pays d’où partent les migrants et les pays de destination pour éviter ses exactions. Il est aussi important de faire des propositions concrètes et durables en faveurs de ces migrants.
« Il est temps que les pays d’où les migrants partent, prennent le sujet à bras le corps et s’entendent avec les pays destinataires pour éviter ses exactions. Des mesures d’urgence sont à prendre et des mesures durables devraient être créées (Education, Formation, Accompagnement…) », a déclaré M. Aubaud.
Nous proposons d’informer les jeunes scolarisés sur les dangers. En ce qui concerne les personnes non scolarisées, sans emplois, notre proposition est de faire émerger des idées de projets économiques à formaliser, puis nous allons leur apprendre à les présenter devant des partenaires techniques et financiers…, a ajouté M. Aubaud.
Notons que JIFORM a édité une brochure, afin d’aider les professionnels des médias à s’approprier les outils et éléments de langage adaptés à la problématique de la migration. Ajibola Abayomi a appelé les journalistes s’y référer pour plus de professionnalisme dans leurs productions, notamment celles liées aux questions migratoires.
Rappelons que le +Journalists International Forum For Migration+ (JIFORM) compte plus de 300 journalistes répartis sur tous les continents et couvre les questions de migration. FIN
Edem Etonam EKUE