La Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) entend fortement rebondir après la mauvaise performance enregistrée pour la campagne cotonnière 2020-2021.
Pour cette campagne, le Togo a produit péniblement 67.000 tonnes de coton-graine contre 116.000 tonnes la campagne 2019-2020, soit une chute de 43%. Or le pays avait tablé sur 152.000 tonnes.
Les raisons évoquées sont multiples: la baisse importante du prix de coton-graine de 265F/kg à 225 F/kg, la mauvaise qualité des semences de coton, environ 14.000 hectares frappés par des inondations dans le nord, une période de sécheresse durant la saison des semis et du développement du cotonnier.
A cela s’ajoute le détournement des intrants: des intrants sont vendus et pas utilisés sur le coton.
Pour la campagne 2021-2022, la nouvelle direction de la NSCT, conduite par les responsables du Groupe singapourien Olam (actionnaire majoritaire), entend redonner vie à l’or blanc togolais.
La campagne de la ‘reconquête’
La campagne 2021-2022, « la toute première qui sera gérée par la nouvelle direction de la NSCT, sera celle de reconquête », a martelé Simféitchéou Pré (président du conseil d’administration de la NSCT) lors d’une conférence de presse.
« Malgré cette chute historique de la production cotonnière, nous avons tous espoir de voir la nouvelle campagne qui s’ouvre, offrir des perspectives plus radieuses à l’ensemble de la filière », a appuyé Martin Drevon, directeur général adjoint, chargé des opérations de la NSCT.
Le Togo entend produire 135.000 tonnes de coton graine pour la campagne 2021-2022 pour une superficie de 190.000 hectares (contre 100.050 hectares, la campagne écoulée).
Pour galvaniser les cotonculteurs, la direction de la NSCT a fait le tour des six régions de la production cotonnière, afin de dresser le point de l’ensemble des engagements pris pour la nouvelle campagne, les objectifs assignés, le nouveau prix de coton-graine, ainsi que les changements déjà engagés et ceux envisagés.
L’une des décisions phares est la hausse du prix du coton amélioré, désormais fixé à 254 FCFA/kg.
La société entend offrir des intrants de qualité aux cotonculteurs. Ces derniers seront également formés sur leur utilisation. Elle met également l’accent sur la mécanisation, avec la mise à disposition des producteurs, des tracteurs.
Par ailleurs, la NSCT et la Fédération nationale des producteurs de coton (FNGPC) – principaux acteurs de la filière – ont décidé de « fédérer tous les acteurs autour des nouveaux objectifs communs et d’amener chaque acteur à jouer sa partition », a souligné Simféitchéou Pré.
Rappelons que depuis 2009 où la production cotonnière est tombée à 28.000 tonnes de coton-graine (en 2009/2010), cette filière s’est progressivement relevée, passant à 46.244 tonnes de coton-graine entre en 2011. Elle est ensuite passée à 79.510 tonnes, puis à 80.594 tonnes avant de connaître un léger fléchissement à 77.850 tonnes en 2013/14.
La campagne 2014/15 a connu un important rebond, passant à 114.000 tonnes de coton-graines avant de retomber à 81.000 tonnes pour la campagne 2015/16. Pour le compte de la campagne 2017/2018, il a été produit 117.000 tonnes de coton-graine contre 108.000 tonnes la campagne précédente, soit une progression de 8%.
La meilleure performance en matière de production de coton-graine dans l’histoire de la filière togolaise est de 188.000 tonnes en 1998/1999. FIN
Junior AUREL