Au moins une « dizaine de terroristes » ont été « neutralisés » (tués, ndlr) et trois soldats burkinabè blessés, jeudi lors d’une embuscade contre une patrouille mixte dans la commune de Arbinda dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué des sources sécuritaires.
« Une patrouille mixte, composée de militaires et de gendarmes du détachement d’Arbinda et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), est tombée dans une embuscade aux environs du village de Gaigota », a affirmé une source sécuritaire.
« La réaction des éléments a permis de neutraliser une dizaine de terroristes, et de mettre en déroute le reste du groupe armé », a indiqué cette source, précisant que « côté ami, trois éléments ont été blessés lors de l’accrochage et évacués pour des soins ».
« D’importants matériels dont de l’armement, des munitions et des motocyclettes ont été récupérés », a déclaré une source sécuritaire, précisant que « les opérations de ratissage se poursuivent dans la zone ».
Par ailleurs, « à la suite de l’attaque contre des populations de Solhan, dans la province du Yagha, des opérations de ratissage entreprises se poursuivent tout comme la sécurisation de tout le secteur nord et un bilan sera fait très prochainement », a souligné cette source.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des hommes armés, soupçonnés d’être des jihadistes, ont attaqué le village de Solhan, dans la province du Yagha (région du Sahel), tuant 132 personnes selon le gouvernement, des sources locales évoquant 160 morts.
Quelque 7.600 personnes ont fui la zone de la tuerie pour se réfugier à Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, selon le gouvernement.
Cette attaque, la plus meurtrière dans l’histoire récente du pays, « ne restera pas impunie », avait assuré le premier ministre Christophe Dabiré, visitant le lieu du drame.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis six ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes.
Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et déplacé plus d’un million de personnes.
SOURCE : AFP