La Journée mondiale sans tabac 2021 est célébrée le 31 mai de chaque année. L’édition 2021 a pour thème central « S’engager à arrêter », une campagne qui vise à soutenir dans le monde entier, des millions de personnes qui tentent de renoncer au tabac. Au Togo, ce thème a été développé et expliqué à la population lors d’une conférence de presse, et à travers divers canaux médiatiques, a constaté l’agence Savoir News.
La rencontre tenue au ministère de la santé, a été présidée par Mme Eugénie Midamégbé Akakpo (directrice de cabinet représentant le ministre de tutelle), en présence de représentants de l’OMS au Togo et du Secrétaire exécutif de l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (ACTA) qui joue un rôle incontournable dans la lutte contre le tabagisme en Afrique et au Togo.
La Journée mondiale sans tabac 2021 a pour objectif non seulement de mobiliser les partenaires à sensibiliser sur les dangers de ces produits dépendogènes et mortels, mais aussi pour mettre en nul les efforts de l’industrie du tabac pour étaler ces produits sur le marché. Cette journée a été associée à la lutte contre la Covid-19 qui a bouleversé notre monde.
Situation
Le tabac est la première cause de mortalité prématurée et évitable dans le monde. L’épidémie du tabac tue environ 8 millions de personnes chaque année dans le monde selon l’OMS et plus de 1,2 millions d’entre elles sont des non-fumeurs, involontairement exposés à la fumée du tabac. Le tabac est donc l’une des plus graves menaces à la santé publique.
Plus de 80 % des 1,3 milliards de fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, là où la charge de morbidité et de mortalité liées au tabac est la plus lourde, souligne l’OMS.
Le tabagisme contribue à la pauvreté, car les ménages dépensent pour le tabac, des sommes qu’ils auraient pu consacrer à des besoins essentiels tels que l’alimentation et le logement. Les coûts économiques du tabagisme sont considérables : il s’agit à la fois des coûts substantiels qu’entraîne le traitement des maladies causées par le tabagisme et du capital humain perdu à cause de la morbidité et de la mortalité imputables au tabac.
Selon l’OMS, la pandémie de la Covid-19 a poussé des millions de consommateurs de tabac à vouloir arrêter. Plusieurs fumeurs infectés par le Coronavirus 2019 ont développé des formes sévères de la maladie. Mais dire adieu au tabac est difficile, surtout avec le stress social et économique supplémentaire causé par la pandémie.
Selon Dr Aho Komivi (Coordonnateur du Programme national des addictions aux produits psychoactifs /PNAPP), la consommation de tout type de tabac réduit la capacité pulmonaire et augmente le risque de contracter de nombreuses infections respiratoires et peut accroître la gravité des maladies respiratoires.
« La Covid-19 est une maladie infectieuse qui s’attaque principalement aux poumons. Le tabagisme altère la fonction pulmonaire et de ce fait, l’organisme a plus de mal à lutter contre les coronavirus ou d’autres maladies respiratoires. Selon les travaux de recherche disponibles, les fumeurs sont davantage exposés au risque de développer une maladie grave due à la Covid-19 et d’en mourir ». A Souligné Dr AHO.
Le Togo en faveur de la lutte antitabac
Le Gouvernement togolais conscient de ces enjeux aussi déterminant pour notre pays et notre planète, s’est résolument engagé dans la lutte contre ce fléau, à travers plusieurs actions.
Le 15 novembre 2005, le pays a ratifié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Le Togo a voté et promulgué la loi n° 2010-017 du 31 décembre 2010 relative à la production, la commercialisation et la consommation des cigarettes et autres produits du tabac. Les décrets et arrêtés d’application de cette loi ont également été publiés.
Selon Mme Midamégbé Akakpo le 30 janvier 2018, le Togo a également ratifié le Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac, afin de combattre et de réduire les conséquences financières, juridiques et sanitaires de ce dernier.
« Au-delà des mesures prises par le gouvernement pour renforcer la lutte antitabac au Togo, le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins vient de mettre en place un programme national des addictions aux produits psychoactifs (PNAPP) qui contribue à l’amélioration de l’accès aux soins aux personnes ayant des problèmes avec la consommation de substances psychoactives dont le Tabac », a expliqué Mme Akakpo.
Notons que toutes ces mesures ont valu au Togo en 2020, le prix honorifique de l’OMS. Organisée par le ministère de la Santé et l’OMS, cette distinction a été remise au Professeur Vinyo Kumako en août 2020, a appris l’agence Savoir News .
S’engager à arrêter, c’est possible mais…
Dans le monde, seulement 30 % des 780 millions de personnes qui disent vouloir arrêter de fumer, ont accès aux outils qui pouvant les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac. En collaboration avec ses partenaires, l’OMS va fournir aux fumeurs les outils et les ressources dont ils ont besoin pour réussir à arrêter, lit-on dans l’une des publications de l’institution.
Arrêter le tabac : une sage et avantageuse décision pour la santé
Selon l’OMS, l’arrêt du tabac entraîne des effets bénéfiques immédiats et à long terme. Vingt minutes à peine après avoir arrêté de fumer, le rythme cardiaque baisse. En moins de 3 mois, la circulation sanguine s’améliore et la fonction pulmonaire augmente. La toux et les difficultés respiratoires diminuent en moins de 9 mois. En 5 à 15 ans, le risque d’accident vasculaire cérébral est réduit à celui d’un non-fumeur. En 10 ans au maximum, le taux de mortalité par cancer du poumon est ramené à la moitié de celui d’un fumeur. En 15 ans au maximum, le risque de maladie cardiovasculaire est réduit à celui d’un non-fumeur. FIN
Ambroisine MEMEDE
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