Au moins « quinze terroristes » ont été « neutralisés » (tués, ndlr) lors d’une opération antijihadiste menée le 18 mai dans le nord du Burkina Faso, a affirmé mardi l’état-major des armées burkinabè dans un communiqué.
« Une base terroriste » a été « démantelée » à Bangao (province de l’Oudalan), opération lors de laquelle « 15 terroristes ont été neutralisés », et « un important lot d’armement, de munitions, de motos et de moyens de communication a été récupéré », selon l’état-major, qui ne déplore qu’un seul blessé parmi ses soldats.
Depuis le 5 mai, les forces armées burkinabè ont lancé une opération d’envergure dans les régions du Nord et du Sahel afin de déloger les groupes armés jihadistes qui y sévissent. Dénommée Houné – Dignité en langue peule – cette opération, toujours en cours, avait déjà permis de « neutraliser plus d’une vingtaine de terroristes » et de détruire « quatre bases ou positions des groupes armés », selon des sources sécuritaires.
Malgré l’annonce de nombreuses opérations de ce type, les forces de sécurité burkinabè peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui endeuillent le Burkina Faso depuis 2015, visant les militaires comme les civils.
Le 19 mai, deux soldats ont été tués et deux autres blessés lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé dans la région de l’Est, selon l’état-major. Le 18 mai, quinze villageois ont été tués lors d’une attaque contre le hameau de Adjarara, dans la commune de Tin-Akoff (province de l’Oudalan). Cette commune avait déjà été visée par deux autres attaques en mai, faisant au total six morts.
Le 12 mai, neuf personnes, dont trois supplétifs civils enrôlés dans la lutte antijihadiste, avaient trouvé la mort lors d’une attaque dans la commune de Pissila, dans le Nord.
Cette recrudescence des violences jihadistes a provoqué la fuite de 17.000 personnes en dix jours, selon des organisations humanitaires.
Le Burkina Faso est confronté depuis six ans aux attaques de groupes djihadistes tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (affilié à Al-Qaida) et l’Etat islamique au grand Sahara.
D’abord concentrées dans le nord du pays, ces exactions ont ensuite visé la capitale Ouagadougou et d’autres régions, notamment l’Est, faisant depuis 2015 quelque 1.300 morts et contraignant un million de personnes à fuir leurs foyers.
SOURCE : AFP