Seize civils ont été tués mercredi dans le nord du Mali, quand leur véhicule a sauté sur une mine, a-t-on appris jeudi de sources hospitalières.
« Seize civils (ont été) tués mercredi près de Gao lorsque leur véhicule a sauté sur une mine », a affirmé jeudi à l’AFP une source hospitalière à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, une information confirmée par une autre source hospitalière.
« Trois autres blessés sont à l’hôpital de Gao », a dit la première source hospitalière selon laquelle les 16 tués ont été inhumés jeudi à Gao.
« Les blessés à notre niveau ont précisé que le véhicule (qui a heurté la mine) allait à une foire dans la localité de Ntillit « , située à 80 km de Gao, a affirmé la deuxième source hospitalière.
« Nous sommes en deuil. Nous avons enterré ce jeudi seize de nos parents tués hier (mercredi) par une mine. Leur véhicule se dirigeait vers la foire de Ntillit », a déclaré à l’AFP Oumar Touré, un membre de l’association des ressortissants de cette localité à Gao.
Deux civils avaient été tués près de Tessalit (Nord) le 8 mai par une mine artisanale, au lendemain de la mort de trois soldats maliens, également tués par un engin explosif au passage de leur convoi dans le secteur de Hombori (centre).
Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise sécuritaire et une poussée jihadiste qui se sont propagées du nord au centre du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Les violences, jihadistes, intercommunautaires ou autres ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l’intervention de forces onusiennes, africaines et françaises. Aucune sortie de crise n’est en vue.
Les mines et les engins explosifs improvisés ont fait 76 morts et 287 blessés en 2020 au Mali, dont presque la moitié étaient des civils, selon un document daté de janvier du service d’action contre les mines des Nations unies (Unmas).
L’usage des engins explosifs improvisés a considérablement augmenté depuis fin 2017, surtout dans le centre, un des foyers de la violence qui ensanglante le Sahel, souligne l’Unmas.
Les engins explosifs improvisés ont continué à causer de nombreuses pertes en 2021 dans les rangs des forces maliennes et étrangères et parmi les civils.
SOURCE : AFP