L’université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) a abrité lundi après-midi, l’exercice de sélection de ses candidats à la finale nationale du concours « Ma Thèse en 180 secondes », organisé par les structures universitaires du Togo.
En effet, ce concours existe depuis des années dans les universités francophones, mais c’est la première fois que l’université de Kara a décidé d’y participer. Il s’agit d’un exercice qui demande au doctorant de présenter les travaux de ses recherches ou sa thèse en 180 secondes et pas une seconde de plus en des termes simples. Le doctorant doit parvenir à convaincre, et surtout passionner le public.
A Kara, quatre doctorants étaient face à un jury constitué de non spécialistes et à un auditoire diversifié constitué de doyens, d’enseignants chercheurs, d’étudiants et d’élèves du collège chaminade de Kara.
« L’objectif n’est pas de présenter l’intégralité de sa thèse en 180 secondes. A ce jeu, le doctorant doit pouvoir trouver les mots les plus justes pour expliquer l’essentiel de son travail et dire en quoi les résultats peuvent contribuer au développement de la communauté », a expliqué Professeur Kwamivi Segbeaya (membre du comité d’organisation).
Sur les quatre doctorants, le jury a retenu les deux premiers. Il s’agit de Patanakme Yana qui a décroché le premier prix avec une présentation sur la croissance démographique et dynamique de l’espace rural au sud du pays Kabye au Togo.
Le second prix a été enlevé par Krou Nitale, qui a présenté son sujet sur la caractérisation physico-chimique des déchets urbains liquides et solides de Sokodé : impact sur les plans d’eau et approches d’une gestion appropriée.
Le public quant à lui, a voté pour le candidat Agnaza Manawa qui a travaillé sur les risques de production et efficience technique des producteurs de riz au Togo.
Les candidats de l’université de Kara représenteront l’institution à la finale nationale qui se tiendra à Lomé.
« MT 180 consacre quelque chose de formidable dans le domaine de la recherche : l’exercice de contraction de texte à l’extrême », a souligné professeur Sanda Komla (président de l’Université de Kara).
Selon lui, cet exercice développe l’habileté à communiquer chez les doctorants. Prof Sanda a surtout salué les partenaires notamment l’agence universitaire de la francophonie et l’ambassade de France pour leur soutien à l’organisation de ce concours. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA