Les présidents français Emmanuel Macron et égyptien Abdel Fattah-Al-Sissi ont souligné ensemble lundi « la nécessité absolue de mettre fin aux hostilités » au Proche-Orient, « partagé leur forte inquiétude face à l’escalade de violences en cours et déploré les nombreuses victimes civiles », a annoncé l’Elysée.
A l’issue d’un entretien bilatéral, le président français « a renouvelé son soutien à la médiation égyptienne » et les deux chefs d’Etat sont convenus « de continuer à se coordonner pour favoriser un cessez-le-feu rapide et éviter que le conflit ne s’étende », a ajouté l’Elysée.
Une médiation est en cours qui inclut l’Egypte, la Jordanie ainsi que l’Allemagne, avec le soutien de la France, a précisé lundi matin le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur RTL.
Selon des sources diplomatiques, l’ONU a amorcé dès lundi, avec l’aide du Qatar et de l’Egypte, une médiation pour obtenir une désescalade.
« Il y a une offensive diplomatique ces derniers jours, qui va se poursuivre dans les prochaines heures.Nous soutenons l’idée d’une médiation égyptienne parce que les Égyptiens comme les Jordaniens parlent à tout le monde dans la région », a expliqué Gabriel Attal.
« Nos objectifs sont d’abord le cessez-le-feu le plus rapidement possible et ensuite la capacité à trouver une solution de stabilisation durable pour la région.C’est à cela qu’on va travailler notamment avec les Égyptiens, les Jordaniens, les Allemands », a ajouté M. Attal.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a rappelé de son côté que « la réponse à ces attaques inacceptables doit rester proportionnée, dans le cadre du droit international », a indiqué le Quai d’Orsay.
Il a aussi déclaré que « la sécurité des journalistes et de tous ceux dont l’expression concourt à la libre information et au débat public, ainsi que leur protection en temps de conflit, est une responsabilité essentielle », en réponse à l’attaque israélienne qui a détruit un immeuble de Gaza qui abritait des bureaux des médias al-Jazira et Associated Press.
Vendredi, Emmanuel Macron a appelé au « retour à la paix » au Proche-Orient, soulignant lors d’un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le « droit à se défendre » d’Israël tout en disant « sa préoccupation au sujet des populations civiles à Gaza ».
Jeudi, il s’était entretenu avec le président palestinien Mahmoud Abbas et avait « fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d’autres groupes terroristes » tout en lui présentant « ses condoléances » pour les « nombreuses pertes de civils palestiniens résultant des opérations militaires et des affrontements en cours avec Israël ».
L’Egypte, qui a signé un traité de paix avec Israël et qui partage sa frontière avec Gaza, fait régulièrement office de médiateur dans les conflits entre Israël et les Palestiniens.
Cet entretien bilatéral entre MM.Macron et Sissi s’est déroulé juste avant le début d’une conférence internationale sur l’allègement des dettes du Soudan à Paris, qui réunit plusieurs dirigeants africains, européens et du Golfe ainsi que les représentants d’organisations internationales.