Encore 28 jours et Mariam Chabi Talata, désormais vice-présidente de la République prendra les rênes de la vice-présidence de la République, conformément à la loi N° 2019-40 du 7 novembre 2019 portant révision de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin. Cette nouvelle charge impose aussi bien des devoirs que des incompatibilités.
La volonté d’adjoindre un vice-président de la République au chef de l’État a été consacrée par la loi N° 2019-40 du 7 novembre 2019 portant révision de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin. Les dispositions de ce nouveau texte prévoient aux côtés du président de la République un vice-président dont les attributions sont clairement définies. Depuis la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 11 avril dernier, on sait désormais que Mariam Chabi Talata épouse Zimé Yerima sera la première à occuper ce siège.
Le vice-président de la République n’est pas membre du gouvernement. Il représente le président de la République, à la demande de celui-ci à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire national.
Il est le grand chancelier de l’Ordre national. Ses fonctions sont incompatibles avec l’exercice de tout autre mandat électif, de tout emploi public, civil ou militaire et de toute autre activité professionnelle.
L’article 54 du texte sus cité dispose clairement que « le président de la République ne peut déléguer aucune de ses attributions au vice-président de la République ».
Le vice-président de la République peut être également démis de ses fonctions par l’Assemblée nationale sur saisine du président de la République pour manquement grave.
« L’acte de saisine de l’Assemblée nationale par le président de la République doit indiquer le nom du nouveau vice-président de la République proposé conformément aux dispositions de l’article 44 excepté celle relative ou parrainage », précise la loi N° 2019-40 du 7 novembre 2019.
La destitution du vice-président de la République et la désignation de son remplaçant sont acquises par un même vote à la majorité qualifiée des deux tiers (2/3) des membres composant l’Assemblée nationale.
Première personnalité et en même temps première femme à occuper cette fonction, Mariam Chabi Talata, au regard des exigences de la loi, connait désormais son cahier des charges. Jusque-là première vice-présidente de l’Assemblée nationale, elle est appelée désormais à d’autres fonctions sans doute plus exigeantes au sein de la République.
Cette nouvelle charge, la vice-présidente Mariam Chabi Talata épouse Zimé Yerima l’accueille comme un «progrès» dans la gouvernance du pays. Progrès qui reste, soulignait-elle le 8 avril dernier au cours d’un meeting politique dans la commune de Sèmè-Podji, la marque des grands « leaders qui ne savent pas parler, ne savent pas flatter, mais savent seulement aller à l’action ». FIN
La Nation avec Savoir News