Des agences de recrutement et de placement (fonctionnaires de l’Agence Nationale pour l’Emploi /ANPE, des recruteurs privés, des organisations syndicales des travailleurs, des ONG et associations), participent depuis jeudi à Kpalimé, à un atelier de formation de trois jours sur les pratiques de recrutement éthique et l’exploitation au travail au Togo.
Initiée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), cette rencontre qui a reçu le soutien financier et technique des États-Unis d’Amérique, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son programme régional sur la migration en Afrique.
L’objectif est de renforcer les capacités des fonctionnaires de l’ANPE, des recruteurs privés, des organisations syndicales de travailleurs, des ONG et associations sur le recrutement éthique et sur l’exploitation au travail.
Cette rencontre sera aussi un cadre de partage, qui permettra aux participants de mieux s’outiller sur le concept de recrutement éthique, les normes internationales, ainsi que les sanctions encourues par les auteurs des pratiques qui vont à l’encontre des droits fondamentaux de l’Homme.
La session permettra de partager avec les participants les recommandations et les aspects couverts par l’étude réalisée en septembre 2020 sur le recrutement de la main d’œuvre au Togo, de présenter les normes en matière de recrutement éthique ; d’expliquer à quoi ressemble les systèmes de gestion dans la pratique éthique du recrutement et d’améliorer les connaissances en matière d’exploitation ou de la traite au travail.
Elle sera aussi une occasion d’échanger sur le travail des enfants et de celui des femmes, de discuter des manifestations de l’exploitation au travail, de partager les dispositions juridiques et pratiques en matière d’exploitation en cours dans le pays ainsi que sur les directives en matière de recrutement éthique à l’endroit des différents acteurs.
« Il apparaît clairement que le recrutement non éthique est devenu une préoccupation mondiale avec des conséquences dévastatrices pour les économies, les entreprises et pour la paix sociale », a souligné Tsiglo Kossi (directeur général de l’ANPE).
Selon ce dernier, le phénomène est tellement enraciné qu’il faut dans toute tentative de solution, mobiliser une approche concertée de l’ensemble des acteurs en vue d’harmoniser les pratiques de recrutement respectueuses des normes légales et des droits humains.
Étienne Banga (chef bureau de l’OIM-Togo) a rappelé aux participants, la mission de l’OIM, qui est de promouvoir une migration ordonnée et respectueuse des droits humains : « L’OIM en tant qu’agence des Nations Unies en charge de migration croit régulièrement que la migration ordonnée est une source de développement ».
M. Banga a loué les efforts du gouvernement du Togo, qui a décidé dans son plan quinquennal 2020-2025, de dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie locale, afin d’améliorer les secteurs de l’emploi au niveau national grâce aux ambitions, de faire de l’agriculture un véritable moteur de croissance et de création d’emplois. FIN
De Kpalimé, Omer/Rédaction