L’opposant Joël Aïvo est mis en examen depuis le 16 avril par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour « atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux ».
Selon des sources proches de la justice, l’arrestation du constitutionnaliste et professeur de droit est liée aux violences préélectorales.
Interrogé mardi sur Rfi, son avocat Me Robert Dossou s’inquiète et affirme que les règles de procédure ne sont pas respectées.
Réagissant ce jeudi sur la même radio, Wilfried Léandre Houngbédji (directeur de la Communication à la Présidence de la République) a simplement invité Me Dossou, à attendre le jour de sa plaidoirie devant la Criet.
« Pendant près d’un an, M.Aïvo a sillonné le pays. Il a eu tout le loisir de dire tout le mal qu’il pensait du régime en place, sans jamais avoir été inquiété. Il est en prison, pas parce qu’il aurait critiqué la gouvernance du président Patrice Talon. Si aujourd’hui, la justice s’intéresse à son cas, c’est forcément parce qu’elle a de bonnes raisons de s’intéresser à son cas », a-t-il souligné.
L’avocat avait estimé qu’il y a des choses qui se passent dans le pays, qu’il n’a jamais vu depuis 50 ou 60 ans.
« Précisément ce qui a changé, c’est que désormais, le sens de la responsabilité prévaut au Bénin. Il n’y a plus place pour l’impunité, quel que soit le rang de la personne : policier, enseignant, douanier etc… », a martelé M.Houngbédji.
Et que fera le président Talon de sa victoire ? « C’est la victoire pour poursuivre l’œuvre de développement du pays, l’œuvre du redressement et aussi l’œuvre de la responsabilisation, afin que les acteurs politiques, les acteurs publics ne s’exonèrent plus de leur responsabilité », a-t-il répondu.
Patrice Talon a officiellement remporté la présidentielle du 11 avril au Bénin, selon les résultats définitifs proclamés ce mercredi par la Cour constitutionnelle. Le nouveau mandat du président de la République élu, prend effet pour compter du 23 mai 2021 à 00H.
Le président Talon tentera-t-il d’ouvrir un dialogue avec l’opposition pour apaiser les cœurs ?
« Pour discuter, encore faudrait-il, qu’il y ait des acteurs disposés. Vous ne pouvez pas dénier à la République, ses droits, ses fondamentaux et vous attendre à ce que la République vous adoube non plus. Donc, il faut avoir une attitude républicaine, reconnaître les Institutions de la République, et obéir à ces institutions », a précisé le directeur de la Communication à la Présidence de la République. FIN
De Cotonou, Miracle JODEL
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