L’économie togolaise s’est « montrée beaucoup plus résiliente face à la crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19 », a affirmé le ministre togolais de l’économie et des finances Sani Yaya.
Le Togo, petit de l’Afrique de l’ouest, est également frappé de plein fouet par la Covid-19 depuis le 6 mars 2020. Le pays compte au total 12.533 cas confirmés dont 119 décès, selon les chiffres publiés ce dimanche soir. 10 208 cas sont guéris et 2 206 autres sont sous traitement.
Pratiquement en une semaine (11 au 18 avril), le pays a enregistré 527 nouveaux cas et 3 décès.
« La pandémie de la Covid-19 a provoqué une crise sanitaire sans précédent avec des conséquences induites sur l’environnement économique. Face à cette situation, nous avions, en mai dernier, révisé le taux de progression de l’activité économique à 1,3% pour l’année 2020, contre une prévision initiale de 5,5% », a souligné M.Yaya.
« En septembre 2020, au regard des incertitudes qui entouraient la gravité et la durée de la pandémie, nous avons révisé à la baisse à 0,7% le taux de croissance économique pour 2020. Toutefois, les données disponibles en mars 2021 indiquent que notre économie s’est montrée beaucoup plus résiliente face à la crise sanitaire, grâce, entre autres, aux mesures d’incitations fiscales et de soutien à la demande prises par le gouvernement. Elle a affiché une croissance plus élevée des activités économiques que celle estimée en septembre 2020 », a salué l’argentier togolais.
Taux de croissance économique révisé à la hausse à 1,8%
Ainsi, a précisé M.Yaya, le taux de croissance économique est révisé à la hausse à 1,8%.
Cette progression est principalement portée par le regain d’activités dans les secteurs secondaire et tertiaire. Quant au secteur primaire, il affiche une faible performance, en relation principalement avec les poches de sécheresse et les inondations localisées qui ont pénalisé la production de certains produits vivriers.
Par ailleurs, le taux d’inflation est contenu à 1,8% et le taux d’endettement est ressorti à 59% du Produit Intérieur Brut en 2020.
Selon les perspectives pour 2021, la progression de l’activité économique devrait s’accélérer de 4,8%, en liaison avec les mesures prises pour une maîtrise des effets de la pandémie et une relance de la croissance économique.
Le ministre n’a pas manqué de faire quelques commentaires sur la situation du financement de l’économie togolaise. Ses commentaires ont porté sur trois points : (i) la mise en place de nouveaux concours substantiels à l’économie, malgré les conséquences socio-économiques de la pandémie, (ii) le taux d’intérêt moyen pondéré des crédits bancaires demeuré à 7,7% entre 2019 et 2020 et (iii) la bonne appropriation par les banques et les systèmes financiers décentralisés, de la mesure prise par la BCEAO relative aux reports d’échéances des créances des entreprises et particuliers affectés par la crise sanitaire.
« S’agissant particulièrement des banques, le montant global des échéances reportées est ressorti à 28 milliards de F.CFA, en faveur de 438 entreprises et de 1.454 particuliers », a relevé M.Yaya.
Tous ces points positifs, a-t-il affirmé, « ont permis de hisser les créances sur l’économie à 1.306 milliards au 31 décembre 2020, soit 30% du Produit Intérieur Brut ». FIN
Chrystelle MENSAH